Bella and Edward are introduced to Anyota's clan and tribe. They stay together, under surveillance. Edward tells Bella what he understood about Anyota, how her thoughts are a bit confused and irrational to him, and Bella tells him what she knows fom Kaly's memory. The queen -who thinks they are linked to her by her attachment power- is determined to keep Bella with her so she could use her new-born strengh for her struggle against humans and to kill off Edward. A ceremony is set for the vampire Bella killed and they watch masks dancing and telling the tribe's history. During the night, they are warn two new boys are changing into leopard shape-shifters. Anyota offers Bella to witness the transformation. Then she tries to convince her she should drink human blood to become a true and free vampire. She proposes to teach her all she knows. Bella's upset. After a few days, she experiences her shield happens to cover the ones she feels protective for. She tries to talk with Shumata and make him realize who he is, for he's kept in ignorance by his queen, but he doesn't trust Bella. They stay prisoners for days. Then Anyota starts to make Bella starve in order to force her to drink human blood, but a young boy, Enkâré, helps her. Tension increases between the vampires and the shape-shifters of the clan. Finally, they all leave the village for the queen's heard about a place where they could feed. Bella feels attracted by something all along the way. Then Edward and her discover how the clan is used to feed on survivors after human tribal wars. But Bella seems under a spell. Among the dead bodies, she finds what was calling her : a very young child, who's still alive.
Durant tout cet épisode, j'ai gardé à l'esprit les visages d'hommes et de femmes de différentes tribus africaines. Les traits des Maasaï et des Mursi m'ont tout particulièrement fascinée. Descendants des Nubiens, peut-être des habitants des royaumes d'Aksoum ou de Koush, ils m'évoquent les origines à la fois bien réelles et mythologiques de l'humanité. Les premiers sont connus pour leur silhouette longiligne, leur mode de vie et leur alimentation particulière (ils se nourrissent effectivement du lait et du sang de leur bétail), les seconds pour leurs fameux "plateaux", leur attitude farouche et leurs ornements impressionnants (peintures corporelles, scarifications...).
Les masques africains, leurs significations et leurs utilisations, sont aussi réellement intrigants. Je m'en suis librement inspirée pour ma fiction, mais j'ai utilisé des pièces existantes provenant de l'art punu, baoulé (qui signifie "l'enfant est mort" !) et fang, absolument admirable.
Un site très intéressant peut être consulté à ce sujet : Art africain et masques d'Afrique.
Dans ces chapitres, on en découvre davantage concernant les relations entre vampires et Transformateurs. J'ai voulu montrer l'influence que les vampires peuvent avoir sur le processus de métamorphose des hommes-animaux (les thérianthropes), loups ou léopards, qui sont supposés être ces "mages" dont Kaly avait parlé à Bella et Edward.
On en apprend aussi un peu plus (sans savoir avec certitude si c'est ou non une invention d'Anyota) sur la nature vampirique et le lien qui unirait un vampire à son créateur. Il m'est apparu nécessaire de m'interroger au sujet de ce qui peut pousser un vampire à désirer boire du sang humain, plus que tout autre chose. Les clans d'Olympic et de Denali y ont renoncé, remplaçant ce régime "traditionnel" par du sang animal. Mais n'y aurait-il pas une raison plus profonde à cette soif, à ce besoin ? Le sang humain ne pourrait-il pas avoir sur un vampire des effets que le sang animal ne pourrait en aucune façon remplacer ? C'est déjà ce que le personnage de Kaly expliquait à l'héroïne. Les répercussions de cet acte sont, à mon avis, à la fois psychologiques, morales, et physiques. Et très certainement, par là-même, métaphysiques. Reste à découvrir ce qu'il en est réellement...
Le personnage d'Anyota est essentiellement ambigu. Dangereux et captivant. Elle fonctionne à la fois comme une tentatrice, qui n'agirait que par intérêt personnel, et comme une révélatrice, car elle dit des choses tout à fait vraies et sensées, même si elles sont difficiles à entendre et à accepter. Cependant, sa cruauté et sa façon de procéder rebutent profondément Bella et Edward.
Le personnage d'Enkâré nous rappelle la séduction naturelle des vampires. C'est elle qui leur permet d'attirer les êtres humains, parce qu'ils sont avant tout leurs proies privilégiées. De cette attirance naît tout le mal et tout le bien de la relation humain-vampire. Chacun de ces jeunes guerriers, dans ses attitudes, son caractère, lui évoque Jacob. Et c'est très certainement ce qui lui donne la force de résister à la tentation qu'elle peut ressentir, mais aussi ce qui la pousse à les protéger.
Car Bella éprouve spontanément un sentiment très protecteur à l'égard de certains personnages. Ainsi, le pouvoir de son bouclier se développe et l'on comprend, peu à peu, en même temps qu'elle, son fonctionnement.
Il semble que ce soit sa sympathie, son affection, pour telle ou telle personne, qui guide l'extension de son bouclier. Je l'ai imaginé très semblable à ce qu'en avait fait S. Meyer. Mais s'il fait office de protection, il m'est aussi apparu comme un organe réceptif, une extension de la sensibilité de Bella à l'extérieur d'elle-même, qui lui permettrait, comme une sorte de carte ou de parabole invisible, de capter certaines choses d'habitude imperceptibles. Certains messages extérieurs à elle-même... et c'est ce qui explique déjà, en partie, l'origine des visions "révélatrices" qu'elle avait pu avoir en rêve, lorsqu'elle était humaine, dans les deux premiers volumes de ma fiction.
Cette très belle image est le visage que je voudrais donner à Bella, lorsqu'elle est torturée par sa faim. Il me semblait impossible de ne pas chercher à comprendre et à faire partager ce ressenti, car il est inhérent au personnage du vampire. J'ai voulu montrer à quel point la soif (comme la faim pour un être humain) peut ravager le corps et l'esprit, annihiler la personnalité. Edward est obligé de lutter contre Bella, mais elle parvient, par elle-même, à se contrôler, en définitive. Et c'est la preuve, malgré ce qu'elle endure, que sa phase de nouveau-né est réellement achevée. Bella est maîtresse d'elle-même à présent. Avec sa personnalité propre, son vécu, elle est entièrement apte à faire ses choix. Elle possède ce contrôle total (sur-naturel) et ce détachement que seul un vampire est capable d'avoir sur lui-même, et ce, malgré les circonstances.
De plus, elle éprouve de l'affection pour Enkâré... et c'est bien l'affection, l'amour, sentiments humains par excellence, qui la sauvent de la monstruosité. De la bestialité.
La monstruosité... Elle est plutôt la caractéristique des humains, ici. Je n'ai pas eu à beaucoup forcer le trait ou l'imagination. Les personnages ne sont pas loin du Darfour, du Rwanda... l'occasion de se rappeler ce qu'il se passe dans notre monde, dans notre quotidien.
Et si Anyota n'avait pas tout à fait tort, en définitive ?
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Pas grand-chose à ajouter à tout ça si ce n'est que j'adore le montage sur Bella.
RépondreSupprimerQuand à la monstruosité humaine : "L'homme est un loup pour l'homme". j'ai souvenir d'avoir tiré une dizaine de pages de dissertation en philo là-dessus. Il va falloir que j'aille faire un tour au grenier pour rester à ta hauteur ;)
Ce montage sur Bella m'a beaucoup plu aussi lorsque je l'ai découvert (il n'est pas de moi, voir source). L'homme est un loup pour l'homme... et ce n'est pas pour autant qu'il vit en meute... Sans ironie, c'est une évidence désespérante. Il me semble que l'écriture, les récits de fiction, sont aussi un espace dans lequel on peut tenter de réfléchir et de (se) poser des questions... éventuellement de chercher à y apporter certaines réponses aussi, "d'essayer" des choses, en tout cas...
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