jeudi 17 septembre 2009

VOL I _ chpt 5, chpt 6



Chapitre 5 : Déchirée/ Torn



Lorsque je quittai la maison des Cullen, la nuit était tombée et mes jambes flageolaient. Elles réussirent tout de même à me porter jusqu’à ma camionnette, et je pus, je ne sais comment, rentrer chez moi. Si Edward venait me rejoindre, comme à son habitude, je ne savais pas si je survivrais à cette nuit, mon cœur ne tiendrait pas. La journée avait été particulièrement longue et j’avais besoin de remettre mes idées en place, me calmer… Edward ne m’y avait pas du tout aidée. Son attitude, après qu’Alice nous eût laissés, m’avait complètement déboussolée.
Nous n’avions pas dit un mot. Il m’avait embrassée plus tendrement, plus fougueusement, plus passionnément que jamais. Il n’avait pas mentionné la nécessité de se réfréner, comme il l’avait toujours fait auparavant.
Ma tête en tournait encore quand je me garai devant chez Charlie. Je devrais me concentrer pour marcher droit, sinon mon pauvre père risquait de penser que j’avais bu !
J’entrai le plus naturellement possible, posai mes clés et accrochai ma veste. Charlie était dans le salon, une bière à la main.
« Comment va, Bella ?, fit-il sans se retourner.
_ Bien. Je vais manger un morceau. »
Je me rendis à la cuisine. Les restes du repas de midi avaient été déposés à mon intention dans une assiette placée au réfrigérateur, au cas où. Je les réchauffai rapidement au micro-onde. A partir de maintenant, il fallait que je me ménage : bien manger, bien dormir, me détendre –était-ce possible ?- m’aideraient à y voir peu à peu plus clair.
Quand j’eus fini et que j’eus lavé et rangé ma vaisselle, je me rendis au salon. Je n’avais pas passé un petit moment avec Charlie depuis trop longtemps, j’en étais consciente. Je m’assis sur le canapé, faisant mine de m’intéresser à ce que diffusait la télévision.
« Alors, demanda-t-il après quelques minutes, tu as vu Jake ?
_ Ah, oui… il ne va pas si mal.
_ Incroyable, tu ne trouves pas ? J’aurais juré qu’il était plus gravement blessé qu’il ne devait l’être, assurément... Ce garçon a vraiment une chance insolente. J’espère que ça lui aura servi de leçon.
_ Je crois bien, oui. Il est plutôt raisonnable, d’habitude. »
Je ne voulais pas l’entendre blâmer Jacob. Ce qui lui était arrivé était de ma faute. Je ne me le pardonnerais jamais.
« Dis-moi, Bella, que comptes-tu faire de tes grandes vacances ?
_ Euh… a priori rien de bien particulier, ma foi.
_ J’ai envisagé de prendre un week-end prolongé d’ici une quinzaine de jours, m’annonça Charlie tout guilleret. Je n’ai pas beaucoup l’occasion de prendre du congé, vu le boulot que j’ai, mais je me suis dit… que quelques jours… J’ai pensé à aller camper un peu pour changer… ça te dirait, une petite balade avec ton vieux père ?
_ Oh, c’est une bonne idée, pourquoi pas. Si tu n’as pas peur de devoir me ramener sur ton dos après que je me sois fracturé quelque chose…
_ Pas de problème, fillette, j’aurai ma radio et ce ne sera qu’une petite randonnée de deux ou trois jours.
_ OK. »
L’idée me plaisait, après tout. Il fallait… je voulais profiter de Charlie. Au fond de moi, je savais bien pourquoi.
« Tu… ne sors pas ce soir ?
_ Mais je viens à peine de rentrer !
_ Oui, je sais, mais… tu es jeune et l’année scolaire est finie. Le lycée est fini et tu as été acceptée à Dartmouth !... Tu n’es pas du genre noctambule, hein ?
_ Tu veux me jeter dehors, papa, tu en as assez de moi, avoue…, fis-je en gloussant.
_ Non, Bella, mais… je te trouve bien sage. Je m’inquiète.
_ Alors ça, c’est la meilleure ! »
Il rit également. Il était temps que je m’éclipse, avant qu’il n’essaie d’aborder d’autres sujets essentiels.
« Je te promets de faire absolument n’importe quoi, dès que je me serais un peu plus reposée. Je suis morte de fatigue en ce moment. Bonne nuit, Charlie.
_ Ouais. »
Je grimpai rapidement à l’étage.

Après avoir passé une bonne demi-heure sous la douche, je m’habillai pour la nuit et ouvris la fenêtre de ma chambre. Une demi-lune, croissante à ce qu’il me semblait, éclairait un ciel dégagé. Seul un petit nuage s’étirait près de l’astre et son pourtour était ciselé de lumière argentée. L’air était doux. Je sentais le parfum de l’herbe et des bois tout proches. Des insectes crissaient et quelques oiseaux nocturnes jetaient çà et là un cri étouffé. Belle nuit.
Je m’accoudai au rebord de la fenêtre. Plus loin, dans la partie du ciel que ne blanchissait pas la lumière de la lune, quelques grosses étoiles brillaient intensément. Une brise caressa la peau de mes bras et de mon cou, comme des doigts d’air très légers et tendres. J’inspirai profondément. Vivre… Toutes ces sensations, toutes ces émotions étaient si belles… A mes oreilles, dans ma gorge, j’entendais le battement de mon cœur. Je me demandai comment Edward ou Jacob percevaient le monde à travers leurs yeux et leurs sens si différents des miens. Surnaturels. Etait-ce mieux ? Cela pouvait-il être mieux que ce que je sentais déjà ? Je ne pouvais même pas l’imaginer. Devenir vampire ne m’aurait pas attirée si je n’avais pas tant désiré, au plus profond de mon âme, ne jamais pouvoir être séparée d’Edward. Et comment envisager d’être séparée de Jacob ? Nous étions comme les doigts d’une même main. Je le ressentais à chaque moment passé auprès de lui. Chaque cellule de mon corps reconnaissait en lui quelque chose d’identique, de complémentaire… d’obligatoire. Comment était-ce possible ? Que faire ? Mon rêve ne m’apportait aucune solution et je n’étais pas sûre d’avoir très envie que le phénomène se reproduise.
Je baillai. J’allais m’allonger et attendre la venue d’Edward. Cette idée me fit aussitôt frissonner car ma bouche et ma peau se rappelèrent ses baisers et ses caresses de la soirée ainsi que le trouble proche de l’effroi dans lequel ils m’avaient plongée. M’avait-il menti ? Alice lui avait-elle appris quelque chose de grave ? Il m’avait embrassée comme on dit adieu, comme on cherche à retenir, comme si… Oh, il faudrait qu’il m’explique ! Il m’avait empêchée de le questionner, et je n’avais rien pu faire. Je ne pourrais jamais rien faire s’il se comportait de cette manière… il annihilait toute ma volonté d’un seul sourire.
Sur cette dernière pensée, je m’endormis sans m’en apercevoir.



Le lendemain, je m’éveillai beaucoup plus reposée. Aucun rêve d’aucune sorte n’était venu troubler mon sommeil, du moins je ne me souvenais de rien. Je fus surprise, cependant, de me réveiller seule. Cela ne m’était plus arrivé depuis des mois. Pourquoi Edward n’était-il pas là ?
Je m’étirai et me relevai. C’est alors que j’aperçus, sur le bureau de ma chambre, un bouquet de fleurs fraîches. Des lys. Et leur odeur lourde m’apparut soudain comme par enchantement. Je m’approchai, une feuille de papier était pliée et posée à côté du bouquet.

Bella, mon ange,

Tu dormais si sereinement… je t’ai regardée toute la nuit et j’ai pensé à ces fleurs. Il faut que tu te reposes. Aujourd’hui il va faire beau, un grand soleil, je ne viendrai pas mais tu peux passer chez nous, nous irons nous promener.

Je t’embrasse mille fois,
Edward


Décidément, je ne méritais pas quelqu’un d’aussi parfait. Sans être là, Edward réussissait quand même à me faire rougir de plaisir de la tête aux pieds en quelques mots magnifiquement calligraphiés. Comment, dès lors, être capable de résister à quoi que ce soit en sa présence ? Je m’habillai donc en vue d’une promenade dans la forêt et descendis rapidement prendre un petit déjeuner. Enfin, je montai dans ma camionnette et repris le chemin de la villa des Cullen.
Esmé m’ouvrit quand j’eus sonné à la porte, et son visage rayonnant m’adressa un sourire plein d’affection. Je repensai malgré moi aux paroles de Carlisle, la veille. Comment, lorsqu’on voyait la beauté et l’amour qui irradiait d’Esmé, pouvait-on deviner la douleur profonde qui l’habitait ? Les vampires étaient des maîtres dans l’art de la dissimulation. Leur capacité à afficher des expressions contraires à leurs vrais sentiments ou bien à rester totalement impassibles était impressionnante.
Edward était au piano. A mon entrée, il s’arrêta net et j’en fus vivement déçue. Encore une fois, il me dévisagea des pieds à la tête et ce nouveau regard, dont je ne pouvais comprendre le sens, me mit mal-à-l’aise.
« Comment te sens-tu ?, me demanda-t-il comme on pourrait le faire à une malade.
_ Euh… bien. J’ai formidablement bien dormi.
_ Je t’ai manqué ?
_ Oui.
_ Tant mieux. »
Il souriait. Son regard était sombre. Soudain, je me demandai s’il n’avait pas soif. Il y avait un bon moment qu’il n’avait pas chassé.
« Veux-tu que nous allions nous promener ? Nous… pique-niquerons dans les bois.
_ Excellente idée. »
En un éclair, il disparut et réapparut quelques secondes plus tard avec un joli panier d’osier à la main et un grand chapeau de l’autre.
« Tu auras besoin de ça. »
Nous partîmes d’un pas lent que j’appréciais mais je pensais qu’Edward devait faire des efforts pour ne pas s’ennuyer profondément à ce rythme. Au bout d’un moment, il me souleva, d’ailleurs, et je vis la forêt défiler devant moi. Il s’arrêta dans la clairière inondée de soleil, notre clairière.
Je mis le grand chapeau de paille qu’il avait apporté et m’allongeai au soleil. La chaleur était délicieuse. Edward enleva mes chaussures, caressa mes pieds de ses doigts frais.
« Ce n’est pas désagréable ?, demanda-t-il.
_ Quoi donc ?, m’étonnai-je.
_ Que je sois si froid, souffla-t-il à regret.
_ Mais non, ça m’est tout à fait égal, et aujourd’hui c’est même particulièrement agréable !, m’exclamai-je désolée de sa remarque.
_ Le soleil ne me réchauffe pas vraiment… le contact des êtres vivants davantage, par contre. Et… quand nous buvons leur sang, nous gardons leur température un moment.
_ Edward, m’inquiétai-je, quand t’es-tu nourri pour la dernière fois ?
_ Pourquoi le demandes-tu ? Aurais-tu… peur, tout à coup ? »
Il avait dit cela d’un ton étrange, qui me donna le frisson malgré la chaleur. Etait-il menaçant ?
« Je voulais te demander… Alice…
_ Alice est partie ce matin.
_ Quoi ?
_ Elle a décidé de faire un voyage, avec Jasper, en Australie. Pourquoi es-tu surprise ?
_ Je… elle ne l’a pas mentionné.
_ Tu sais comment est Alice. Imprévisible !
_ Oui. »
J’acquiesçai pour aller dans son sens, mais je n’étais pas dupe. S’il avait pu lire dans mes pensées, il l’aurait su. S’il avait pu lire dans mes pensées tout aurait été plus simple, je n’aurais pas à tout formuler aussi maladroitement que je le faisais.
« Tu me mens, Edward, finis-je par lâcher tout à trac car à quoi bon chercher des détours finalement ? Je sais qu’elle est perturbée. Je sais qu’elle a vu… quelque chose…
_ Ne te préoccupe plus d’Alice, Bella, siffla-t-il doucement en caressant ma joue du bout des doigts. Elle reviendra… pour le mariage. » Et ses doigts glissèrent sur ma gorge, puis dans le col de mon chemisier. Je fus saisie. Depuis quand s’autorisait-il des gestes si provocants ?
Il déballa le contenu du panier, installa une grande nappe sur l’herbe.
« J’ai quelque chose pour toi, annonça-t-il, j’ai pensé que cela te ferait du bien. »
Et il sortit de sous une serviette, comme un prestidigitateur de son chapeau, une bouteille de vin.
« Qu’est-ce que c’est ?, m’écriai-je un peu dubitative.
_ Chasse Spleen.
_ Tu crois vraiment que… ?
_ Tu ne seras pas obligée de la finir. »
Je n’avais pas l’habitude de boire du vin, mais je dus reconnaître que celui-ci était absolument délicieux. Evidemment, il me tourna la tête et nous nous mîmes à l’ombre pour la fin du pique-nique. Une sieste s’imposait, pour moi du moins. Edward avait l’air un peu amusé, ce qui m’irrita légèrement.
« Te sentais-tu réellement obligé de me soûler, Edward ?
_ Peut-être, répondit-il mystérieusement en se glissant contre moi. Tu sens… irrésistiblement bon comme ça. »
Il huma l’air autour de mon visage, dans le creux de mon cou. Son visage descendit vers mon ventre. A nouveau, un appel résonna en moi, une urgence. Je n’avais jamais jusqu’alors éprouvé cette sensation : celle que je risquais d’être… mangée. J’avais l’impression d’être une biche entre les pattes d’un guépard. Je sursautai.
« Edward, qu’est-ce que… ? »
Ses doigts glissèrent sous mon chemisier, en déchirant le tissu là où les boutons résistaient. Il plongea son visage contre la peau de mon ventre et ouvrit la bouche. Je haletai de désir mais hurlai aussi, sans pouvoir me retenir.
Il se redressa, me contempla de ses prunelles d’encre, la bouche ouverte, hébété.
« Tu as peur, Bella, je te fais peur et tu as raison d’avoir peur. Je te considère… comme à moi. Je n’en peux plus. Je te veux tellement ! Je vais… te tuer. Est-ce que tu t’en rends bien compte ? »
J’étais tétanisée. Je me recroquevillai, roulai sur le côté, rampai. J’essayais de fuir, instinctivement. Je fuyais Edward ! En un quart de seconde, il fut devant moi.
« Essaies-tu de m’échapper ?
_ Mais, qu’est-ce qu’il t’arrive ? Que fais-tu ?
_ Je ne fais rien, Bella, je suis moi-même. Et toi, que t’arrive-t-il ? Où est ton désir ?
_ Tu me menaces !, criai-je, que cherches-tu ?
_ Mon plaisir. »
Son visage s’était durci, sa voix étranglée. Il n’était plus celui que je connaissais. Son regard avait la couleur du néant. Il ferma les yeux. Alors j’eus un geste désespéré, je ne pouvais pas le laisser comme cela. Je lui sautai dessus, mes bras serrés autour de son cou, mes jambes refermées sur sa taille.
« Fais ce que tu veux, Edward, je suis à toi.
_ Oh, Bella, gémit-il en me serrant dans ses bras et en se laissant tomber à genoux, tu es… phénoménale. Tu es mon amour. Pardonne-moi. »
Nous restâmes enlacés longtemps. Nous nous détachâmes l’un de l’autre, difficilement, car le temps avait changé et quelques gouttes s’étaient mises à tomber. Un orage de chaleur menaçait.
Quand nous quittâmes la forêt, nous nous tenions fermement par la main, mais nous étions tous deux mortifiés.





Chapitre 6 : L'enfer/ Hell



A partir de ce jour, ma vie se changea en un véritable enfer. Edward était à nouveau redevenu plus adorable que jamais, plus meurtri que jamais. Il ne savait que faire pour effacer le souvenir de cette journée dans la clairière. Mais j’avais compris son désir et, plus clairement que jamais, j’en avais ressenti la violence, la noirceur, l’issue fatale. J’avais eu peur. J’avais ressenti cette peur dans chaque atome de mon corps et de mon esprit. Il faudrait que j’y fasse face, pourtant. Mais je n’étais pas prête, pas encore. J’étais effroyablement malheureuse. Chaque nuit, pendant la semaine qui suivit, je revoyais en rêve cette scène. Un vrai cauchemar qui se répétait et se déformait à chaque fois. Je courais sans avancer, affolée, blessée, et une force immense me jetait à terre, écrasant mon visage dans la poussière. Je ressentais la douleur d’être déchiquetée. Et je voyais mon sang, ma vie qui se répandait hors de moi.
Edward ne voulait plus me quitter une seconde et lorsque, la nuit, je m’éveillais de mon cauchemar je le voyais, les yeux noirs, rongé par l’impuissance et la culpabilité. Nous passions tout notre temps ensemble, chez Charlie ou chez les Cullen, mais ses humeurs étaient extrêmement changeantes. Contrairement à son habitude, il lui arrivait d’être en colère ou acide, et je le supportais difficilement. Alors, il était soudain doux, réconfortant, et puis encore possessif, jaloux, passionné, exalté. Il n’était toujours pas retourné chasser, malgré mes suppliques. Je tentais de le persuader qu’il serait apaisé ensuite, mais il ne cessait de me répéter qu’il ne voulait pas me laisser. Y avait-il un danger plus grand que lui-même pour moi à ce moment-là ? J’avais le sentiment de glisser lentement mais irrémédiablement dans la folie, je ne pouvais plus me raccrocher à rien de sain et d’apaisant. Les nuits étaient chaudes, et souvent je m’asseyais sur le rebord de la fenêtre de ma chambre en me demandant s’il n’aurait tout bonnement pas mieux valu que je disparaisse. Pour cesser notre torture à tous deux. Notre torture à tous. Cette idée, Edward ne l’entendait pas.
Il faudrait crever l’abcès, d’une manière ou d’une autre.
Je repensais à Jacob ces soirs-là aussi. Je ne l’avais pas revu depuis plusieurs jours, autant dire une éternité. Il me manquait cruellement. Son rire, son naturel positif, sa sérénité.
Un soir, Charlie m’annonça que Billy viendrait plus tard dans la soirée pour regarder un match chez nous. Il me rappela également que le week-end qui arrivait était celui de ses « petites vacances ». Je reçus la nouvelle comme une bouffée d’oxygène. J’irais prendre l’air avec Charlie et j’espérais qu’Edward en profiterait pour aller enfin étancher sa soif. Je ne resterais probablement pas avec eux car la présence d’Edward, même si le respect s’était instauré depuis l’alliance des loups et des vampires contre les nouveaux-nés de Victoria, dérangeait tout de même un peu l’Indien.
Vers 20h, j’étais dans ma chambre à attendre qu’Edward vienne me chercher pour m’emmener passer la soirée chez lui, quand j’entendis arriver la voiture qui devait amener Billy chez nous. Je m’approchai de la fenêtre et vis Jake qui dépliait le fauteuil de son père et l’installait dessus avant de le confier à Charlie qui était sorti pour les accueillir. Mon cœur bondit dans ma poitrine et j’eus envie de descendre en courant le saluer et discuter un peu avec lui. A ce moment, comme il remontait dans sa voiture, il leva les yeux vers moi. Il esquissa un sourire, puis un signe de la main qui était un salut mais qui aurait tout aussi bien pu vouloir dire « OK, te dérange pas, reste là où tu es, je m’en vais de toute façon ». Je répondis à son geste, aussi amicalement que je le pus, mais je devais avoir un visage totalement décomposé car Jake me fixa un moment. J’avais toujours tellement de plaisir à regarder son beau visage brun encadré de ses cheveux si noirs. J’avais presque oublié comme ses yeux étirés vers ses pommettes étaient vraiment semblables à ceux d’un loup. Jacob avait un regard extrêmement impressionnant.
Je me reculai soudain pour disparaître à sa vue et je l’entendis claquer la portière. Il ne démarra pas tout de suite pour autant et je perçus alors le bruit d’un autre moteur, que je connaissais bien. Edward arrivait. La seconde voiture s’arrêta devant chez nous. Aussitôt, j’entendis Jacob mettre le contact. Il préférait éviter Edward, vraisemblablement. Je revins vers la fenêtre. Comme la voiture de Jacob reculait pour partir, je vis Edward s’en approcher. Sa main se posa sur la portière et j’entendis les pneus crisser. Avait-il retenu la voiture ? Furieux, Jacob lui lança un regard noir avant de baisser la vitre. Edward se pencha un peu en avant. Il adressa quelques mots dont je ne pouvais rien percevoir à l’Indien, et lorsqu’il se recula, je vis que le visage de Jacob exprimait un grand trouble. Puis sa voiture repartit en arrière et disparut au bout de la rue. Edward m’aperçut et me fit signe de le rejoindre.

« Tu as parlé à Jacob ?, demandai-je d’un ton qui tentait de ne pas être inquisiteur alors qu’Edward nous conduisait chez lui.
_ Oh, oui, pour dire bonjour, être poli. Je ne l’avais pas vu depuis un moment. Il a l’air d’aller très bien. »
Edward se moquait décidément de moi.
« C’est pour être poli que tu as retenu sa voiture ?
_ Décidément, rien ne t’échappe… J’aime bien lui montrer… que je suis le plus fort.
_ Ah ? »
Cette dernière remarque me cloua le bec.
Cependant, alors que nous nous arrêtions devant la villa, il reprit comme si notre conversation n’avait pas cessé :
« Et toi, cela fait un moment que tu l’as pas vu aussi, tu devrais peut-être retourner un peu à La Push… il ne te manque pas ? »
Je ne savais pas si cette question était aussi simple qu’elle en avait l’air.
_ Non, mentis-je, et puis j’ai parlé à Jacob quand il était entrain de se remettre, j’ai bien vu qu’il allait bien, cela me suffit…
_ Et de quoi aviez-vous parlé au fait ? »
C’était bien le moment de demander ! Comme si j’allais pourvoir expliquer ça en deux mots…
_ De… plusieurs choses… je…
_ J’ai toujours… du mal… à vous imaginer ensemble tous les deux, Bella, tu sais… »
Edward avait attrapé mon bras et son regard en disait long. Décidément, ce n’était pas le moment de lui avouer la promesse que j’avais faite à Jake. Ce n’était jamais le moment, ces temps-ci.
Nous pénétrâmes dans le salon, tout était étrangement silencieux et obscur.
« Il n’y a personne ?,demandai-je.
_ Non, Esmé, Carlisle, Rosalie et Emmett sont sortis pour la soirée. Ils ont eu envie de faire un tour en ville. Ils reviendront un peu plus tard.
_ Ah… »
Pourquoi, soudain, me sentis-je aussi peu rassurée ?
« Oh, je dois te dire… Charlie m’a rappelé tout à l’heure qu’il comptait sur moi après-demain : il a pris trois jours de congé et il voudrait que nous allions camper un peu ensemble. Il y tient vraiment… et moi aussi, m’excusais-je presque.
_ C’est sans doute une bonne idée, répondit-il un peu tristement. Tu n’as pas l’air très… en forme en ce moment. Ma compagnie ne te vaut rien. Tu sais… j’ai bien conscience d’être exécrable. J’en profiterai pour aller… chasser, de mon côté. Carlisle a insisté aujourd’hui… »
Ainsi je n’étais pas la seule à avoir remarqué combien Edward était à bout.
« Bien, fis-je un peu plus détendue. Que faisons-nous ?
_ Que veux-tu faire ?... Il fait si chaud… Veux-tu aller marcher un peu ?
_ Pourquoi pas. »
Nous quittâmes la villa par la terrasse qui donnait sur un sentier s’enfonçant dans la forêt. La nuit était claire. Marcher était une bonne chose, rester active me permettait de ne pas trop réfléchir. Le chemin descendait, serpentait. Nous ne parlions pas. Je respirais l’odeur vive de la mousse et de la terre humide. Je percevais le craquement des petits cailloux sous mes pas. C’est alors que je remarquai que je n’entendais absolument pas Edward. Pourtant, il marchait juste derrière moi, mais il ne produisait aucun bruit et son déplacement était totalement silencieux. Je me retournai, son ombre se découpait dans la pâle lueur nocturne. Il me regardait, il avait l’air captivé.
« Qu’y a-t-il ?, demandai-je.
_ Rentrons, veux-tu, répondit-il un peu brusquement, je ne me sens pas très bien.
_ Que se passe-t-il ?
_ C’est… l’ambiance. Le murmure de la forêt, en cette saison où tout s’agite et frémit en permanence, et puis… je suis dans ton sillage. »
Je lui pris la main et nous fîmes demi-tour.
« Viens, dit-il en arrivant sur la terrasse, je vais essayer quelque chose de plus… civilisé. »
Il m’entraîna à l’étage, sans allumer aucune lumière pourtant. Arrivés dans sa chambre, il ouvrit en grand une des baies vitrées et gratta une allumette. Une ribambelle de petites bougies s’illuminèrent les unes après les autres le long d’une fine étagère qui courait sur le mur.
« Oh, c’est très joli !, m’exclamai-je. »
Edward mit un CD dans le lecteur. C’était un album des années 50. Une voix reconnaissable, entre toutes, de femme noire au bord du précipice. La musique emplit l’espace.
Je m’assis sur le lit, Edward se tenait près de la fenêtre. Pourquoi étions-nous si mal à l’aise ? Comme si nous ne nous connaissions pas et que notre présence en ce lieu, si intime et romantique était une erreur.
Au bout d’un moment, Edward s’approcha de moi.
« J’ai beaucoup réfléchi, dit-il en posant sa main fraîche sur ma nuque. Et je me suis dit que… peut-être, ton rêve… était bien une sorte de guide.
_ Que veux-tu dire ?
_ Et si ce que tu as vu était… envisageable ? Si Carlisle… se trompait ?
_ A quel sujet ? »
Je ne savais que trop ce qu’il voulait dire.
« Si j’étais capable… je me connais. Carlisle ne sait pas tout, il le dit lui-même. Tu serais satisfaite n’est-ce pas ?
_ Je suis satisfaite, Edward.
_ Tu ne pourras jamais me faire croire ça, Bella, souffla-t-il en secouant piteusement la tête. Tu dépéris à vue d’œil comme une fleur sans eau. Je suis convaincu que tu m’aimes, mais j’ai si peur… si peur de te perdre.
_ Pourquoi crois-tu que tu vas me perdre ? »
Il prit sa tête entre ses mains. Je l’avais trop vu faire ce geste ces derniers temps. Il me donnait l’impression de lutter contre lui-même, comme s’il devait prendre une abominable décision et ne pouvait s’y résoudre.
« Et si… je ne t’attire plus une fois que tu seras devenue vampire, Bella ? (je voulus protester mais il m’en empêcha) Tu ne seras plus sous mon emprise comme tu l’es, sans t’en apercevoir, en étant humaine. Je ne t’intéresserai plus, peut-être. Tu auras perdu la vie… pour rien.
_ Et que se passera-t-il, demandai-je à mon tour -et je me rendis compte combien cette question m’avait longtemps pesée-, si je ne t’attire plus moi-même une fois que tu auras bu de mon sang ? Une fois qu’il sera devenu froid dans mon nouveau corps de statue parfaite, une fois que l’alchimie qui nous lie aura disparu ? Quand le venin aura fait son effet… je ne serai plus cette peau chaude, ce liquide qui court dans mes veines et chante pour toi comme l’a dit Aro… Rencontreras-tu une autre humaine qui t’ensorcellera de la même manière ?
_ Et toi, Bella, rencontreras-tu un humain qui te ravira à moi irrépressiblement ?
_ Je suis convaincue que je t’aimerai toujours, Edward. C’est toi que j’aime, pas ce que tu es. Je t’aurais aimé si tu avais été humain.
_ Nous ne nous serions jamais rencontrés, si j’avais vécu ma vie d’humain, Bella. Je ne sais pas si je dois remercier le sort ou le maudire pour cela.
_ Je crois… que les choses sont comme elles doivent être.
_ Carlisle dit que ce qui nous arrive est vraiment très rare, que l’amour subsiste, après… différemment.
_ Différemment ?
_ Oui. »
Je comprenais que notre passion était telle parce que nos natures ne pouvaient pas, ne devaient pas s’accorder. Et que nous les forcions, pourtant, depuis des mois. Depuis des mois, nous allions contre la nature. Nous foncions à la catastrophe, mais le miracle était permanent.
« Cela n’aurait pas été plus difficile si tu avais été un Montaigu et moi une Capulet, dis-je dans un soupir.
_ Cela aurait été plus simple !, s’exclama Edward. Eux, au moins, ont pu s’aimer… entièrement. »



Nous restâmes silencieux quelques longues minutes, considérant le malheur de notre amour qu’emportaient les notes de la voix merveilleuse égrainant sa mélodie. Une main invisible serrait mon estomac et s’étendait progressivement dans ma gorge. Je posai ma tête contre l’épaule d’Edward. Oh, j’aurais tant voulu pouvoir déposer ce poids que je portais, que je traînais partout avec moi depuis si longtemps ! Edward étendit le bras et me serra contre lui. Il sentait merveilleusement bon. Il était si tendre, si délicat. Sa souffrance me le rendait si proche ! Imperceptiblement, sa main descendit dans mon dos et son visage s’approcha du mien. Il m’embrassa, désespérément. Il fallait que nous puissions nous aimer comme nous étions : moi, une humaine, lui, un vampire, et peu importait ce qu’il adviendrait.
Sa main caressait mon épaule, la bretelle de mon débardeur glissa. Il embrassa mon cou. Il me touchait du bout des doigts, comme s’il essayait de ne pas me blesser. Je pris sa tête dans mes mains, mes doigts dans ses cheveux. Il m’allongea. Sa main fit glisser la fermeture éclair de mon jean, remonta sur ma taille, je suffoquais. Il en fallait peu, dès qu’Edward commençait à me toucher pour que je perde la tête. Je remontai son t-shirt, passai mes mains sur sa poitrine, une de mes jambes se replia sur sa taille. Sa main descendit entre mes cuisses, alors que sa bouche embrassait mon cou et mon épaule. Mon sang se mit à bouillir et je sentis qu’Edward réagissait.
Une de ses mains, qui tenait mon bras se serra soudain comme un étau. Il posa sa bouche sur la mienne, m’embrassant avidement et je me mis à flamber littéralement. Soudain, son autre main saisit ma cheville et il s’écarta violemment de moi, plongeant son visage dans l’oreiller qu’il mordit à pleine bouche en poussant un râle affreux et bestial. Je hurlai également car je venais de ressentir une horrible douleur au bas de ma jambe. Il tenait toujours ma cheville et j’eus l’impression qu’elle devait avoir été broyée.
Je gémis de plus belle, me cambrant. Il revint à lui et me lâcha, effrayé.
« Bella, Bella, dis-moi ce que tu as !
_ Ma… cheville… ! »
La lumière fut allumée, je le sentis soulever ma jambe mais je ne supportais pas d’être touchée. J’essayai de me calmer, cependant.
« Je vais chercher de la glace », dit-il.
Je me relevai peu à peu, craignant de constater les dégâts. Heureusement, mon pied avait l’air d’être toujours attaché à ma jambe. A ce moment, je ressentis également une douleur au bras : l’empreinte des cinq doigts de la main d’Edward s’y voyait très nettement, légèrement violacée.
Derrière moi, l’oreiller éventré avait répandu un nuage de plumes. Cette image-là, je l’avais déjà vue dans mon rêve clairvoyant, mais les circonstances étaient tellement différentes !
Il revint avec la poche de glace. En apercevant la trace de sa main sur mon bras, il eut une grimace écoeurée.
« Je suis vraiment un monstre », siffla-t-il.
Je ne savais quoi lui répondre. J’étais choquée par la douleur que je ressentais, physiquement bien sûr, mais surtout au plus profond de mon être. Une déchirure cuisante. Je venais d’être abominablement arrachée au plus beau moment de ma vie.
Il appliqua la glace sur ma cheville, ce qui me fit hurler à nouveau.
Edward s’avança vers la fenêtre.
« Les autres arrivent, annonça-t-il. Je vais demander à Carlisle qu’il t’examine. »
Presque honteuse, je réajustai mon débardeur, mon jean, mes cheveux. Je me sentais ridicule.
Carlisle décréta que la blessure n’avait pas l’air grave, ma cheville n’avait pas vraiment gonflé même si elle était violette, mais il souhaitait m’amener aux urgence pour faire une radio. Je le vis interroger Edward du regard, s’inquiétant de ce qu’il pouvait ressentir après ce nouvel échec évident. Son fils baissait les yeux, ne chercha aucune explication superflue et je fus conduite à l’hôpital. Une demi-heure après, Charlie débarquait, l’air de quelqu’un qu’on vient de tirer précipitamment du sommeil, prévenu par Esmé.
« Qu’est-ce qui s’est passé ?
_ Je suis tombée, comme d’habitude. »
J’avais pris soin de mettre ma veste pour qu’il ne voie pas la marque qu’avait laissée la main d’Edward sur mon bras.
« Oh, Bella, avait pesté Charlie aussi inquiet que déçu, quel dommage pour ce week-end ! »
Je m’en voulais réellement de lui avoir gâché un projet auquel il tenait tant. Charlie méritait de prendre un peu de bon temps. Mon regard contrit chercha celui d’Edward qui se leva immédiatement.
« Charlie, intervint-il, ce n’est peut-être pas le moment de vous dire cela mais… Bella m’a parlé de votre week-end et… justement, nous allions camper également, avec mon père ».
Le docteur Cullen acquiesça d’un signe de tête. Charlie leva vers lui des yeux embrumés. Soudain il comprit.
« Non, ce n’est pas grave, Bella ne va pas rester seule…
_ Apparemment, rien n’est cassé, reprit Edward, et avec quelques calmants, elle pourra même marcher un peu d’ici deux ou trois jours. Et… je suis sûr qu’elle se débrouillera très bien. Ma mère pourra passer l’aider si besoin est.
_ Papa, fis-je vraiment désolée, tu devrais te faire plaisir et ne pas penser à moi pour une fois, je suis une idiote qui ne sait pas mettre un pied devant l’autre. »
J’étais reconnaissante à Edward d’avoir proposé cette alternative. Il fallait absolument qu’il aille se nourrir, de toute façon, et je savais que les Cullen sauraient se montrer parfaitement humains en présence de mon père. Ils auraient toute la nuit pour répondre à leurs propres besoins.
« Je ne sais pas, répondit Charlie, je vais y penser en tout cas. »
Après que Carlisle m’ait administré de quoi me calmer pour la nuit (je le soupçonnai de forcer un peu sur la dose, plus que ma blessure physique ne le nécessitait, du moins) et fourni une ordonnance pour les jours à venir, Charlie me ramena à la maison.
Si je n’avais été assommée par les antalgiques, j’aurais sans doute pleuré toute la nuit. Edward ne me rejoignit pas et je m’endormis sans m’en rendre compte, en pensant que je ne le reverrais peut-être jamais plus.

4 commentaires:

  1. C'est vraiment bien ce que tu écris, tu combles les manques que j'ai eu à la lecture du tome 4. Par contre je ne reconnais pas vraiment Edward dans le chapitre 5... j'attends de lire la suite avec impatience... j'y retourne!

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  2. Chère Anonyme (mets un pseudo, ce sera plus facile pour voir dans la liste des coms que c'est à ton message que je réponds, lol), merci de t'intéresser à mon texte et de me faire part de ton ressenti, c'est toujours très enrichissant. Si j'ai décidé de me mettre à écrire cette "suite", c'est parce que j'ai moi-même été "en manque" de certaines choses à la lecture de la saga de S. Meyer, et que j'ai bien vu que je n'étais pas la seule. En manque de sensualité (car comment envisager une histoire d'amour-vampirique sans sensualité ?) mais pas seulement... en manque d'explications aussi, en manque de profondeur chez certains personnages, en manque de culture aussi, d'ouvertures vers d'autres horizons qui méritaient, selon moi, d'être explorés.
    Tu parles plus particulièrement d'Edward et tu as raison. J'ai voulu changer peu à peu la manière dont ce personnage apparaît. Lui donner une autre (ou d'autres) facette(s). Il est si peu "défini", dans la saga, que le lecteur peut tout imaginer à son sujet, et je suppose que c'est d'ailleurs ce qui fait l'ampleur de son succès : le lecteur peut projeter en lui tout ce qu'il veut, il est un peu comme une image floue, dont chacun aurait la liberté d'imaginer les contours (avec l'idée qu'il DOIT représenter la perfection, comme c'est constamment répété). Sans le "limiter" tout à fait, cependant, j'ai voulu le montrer un peu "autre", dans ses contradictions, son côté obscur (c'est un vampire, mince !), mais aussi sa grande sensibilité et son intelligence.
    J'espère que la suite continuera à t'apporter des émotions, n'hésite pas à les écrire.

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  3. Bon voilà, j'ai lu les 6 premiers chapitres et je suis impatiente de lire la suite!
    C'est vraiment très bien écrit, et très respectueux de ce que S.Meyer a créé!
    De plus, tu apportes une vision nouvelle à toute l'histoire tout en y restant très fidèle! Et je suis contente de voir Edward devenir un peu plus "sauvage" ^^ C'est vrai quoi, c'est un vampire qui lutte constamment contre lui même, n'a-t-il jamais voulu à un moment, tuer Bella alors qu'il l'aime? Ou lui faire peur pour qu'elle le fuit enfin et soit plus raisonnable...?
    Bref! ^^ J'arrête là, mais je continue ma lecture!
    ;) Sam

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  4. Scotchée... je suis scotchée devant mon ordi. j'adore ce côté sombre d'Edward : j'ai toujours trouvé qu'il manquait à l'histoire (c'est d'aileurs pour cela que j'attendais beaucoup de Midnight Sun quand j'ai lu ce qui avait été "publié" par S.M.). IL est vrai que son point de vue n'est jamais exposé réellement. je continue immédiatement ;)

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Petit message

J'ai remarqué que, malheureusement, Deezer perdait parfois certains morceaux, mais je ne peux pas savoir lesquels... Alors n'hésitez pas à me laisser un petit message lorsque, au cours de votre lecture, vous rencontrez un lien mort dans mes players. Je ferai en sorte de le remplacer. Merci !