samedi 1 mai 2010

Sympathy for the vampire



*article en mode totale midinette... mais un peu plus que ça aussi quand même*




Il y a des histoires qui font aimer les méchants et les seconds rôles...
Celle de Vampire Diaries en fait partie.

Avertissement : afin de pouvoir présenter les choses de manière un peu approfondie et justifier mes réactions, cet article contient quelques spoilers (il faut prévenir, paraît-il, voilà qui est fait.)


(Vous pouvez baisser un peu le son du player car cet article contient aussi quelques vidéos)



Quand j'ai décidé d'écrire un commentaire à propos de cette série-là, après en avoir vu un ou deux épisodes sans penser aller bien plus loin, j'envisageais de dire qu' a priori, les personnages (j'attendais très peu de l'intrigue, pour ne pas être déçue, car je n'avais pas eu de très bons échos... mais je préfère me faire ma propre opinion) les plus intéressants de l'histoire me semblaient être ceux des "frères".
Les trois "frères", sans lien familial entre eux, cependant : Jeremy, Matt et Damon...
A présent, mon avis demeure sensiblement le même.
La midinette en moi (je suis hantée...) a pris le dessus, mea culpa, mea maxima... (non, en fait j'ADo0ORE ça, la régression !). Car il y a du charme dans ces personnages... et dans ces acteurs. Hi, hi.

Bon, comme des images valent souvent mieux qu'un long discours... :

n° 1 : Jeremy, alias Steven R. McQueen, le petit frère de l'héroïne.

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n° 2 : Matt, alias Zach Roerig, le frère de Vicky.

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n° 3 : Damon, alias Ian Somerhalder (le lien-mystère avec mon post précédent), le frère du héros.

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Voilà, voilà.

Le premier personnage qui m'a touchée est celui de Jeremy. D'abord, je dois avouer que je me suis fait honte : mazette ! craquer comme ça sur un gamin qui est encore presque un enfant -ô ciel !, que m'arrive-t-il ? dois-je résolument envisager d'aller consulter ?- mais je me suis reprise, finalement, ouf ! Jeremy est un adolescent perturbé, mignon comme un nounours, et... amoureux, totalement. Voilà, c'est ça qui doit me troubler (cf. Jacob, cqfd !), je ne résiste pas à ces personnages passionnés ! Enfin...
Jeremy est supposé avoir 15 ans (gasp !), mais l'acteur qui l'interprète en a 21, presque 22. Fffiiuuuuu !, on a eu chaud. A partir du moment où il est majeur selon la loi de tous les Etats... héhé (hein, c'est pas comme un certain T. L., suivez mon regard vers quelques packs de louvettes déchaînées... lol !), et que je suis LOIN d'avoir le double de son âge, tout va bien. Bien... mais c'était louche tout de même, cette impression que j'avais... cette familiarité... bizarre, bizarre.
Particularité perso : je suis particulièrement physionomiste. Du genre capable de reconnaître dans la rue un/une inconnu(e) croisé(e) au supermarché... un superpouvoir qui ne sert à rien dans la vraie vie. Mais je fais des associations, je capte les ressemblances, les traits, les petits quelques choses... et soudain, ça a été le déclic !!!
(Oui, ben, c'était facile, il suffisait de lire). STEVEn (r) MCQUEEN, bon sang !
C'est son petit-fils. Rien que ça ! Ouf, je comprends tout : quand j'étais petite, j'en pinçais un peu pour le grand-père, qui jouait dans Wanted : Dead or Alive, que la télé devait repasser. C'est surprenant comme le petit Steven, en n'étant ni blond, ni pourvu des yeux bleus magnifiques de son aïeul, a quand même... son air !
Rhôôô, les gènes, c'est beau...

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Le petit Stevie incarne un personnage inventé par la série, d'après ce que j'ai cru comprendre, puisqu'à l'origine, dans les livres Le Journal d'un vampire (de L. J. Smith) que je n'ai pas lus, l'héroïne n'a pas de frère, mais une très jeune soeur, Margaret ! Il est très attachant, même si son évolution à long terme m'inquiète un peu (il me semble que ses cheveux deviennent de plus en plus noirs... étrange). A voir...
L'acteur a déjà ses fans, et j'ai eu l'occasion de visiter quelques blogs parce que (oui, je suis pointilleuse) je me demandais ce que signifiait le "R." dans son nom. Eh bien... personne n'a la réponse ! Il semblerait que son deuxième prénom soit Chadwick, en fait (comme son père), donc aucun rapport. Aussi, je ne suis pas peu fière de présenter une hypothèse personnelle (que je suis la seule à soutenir, huhu...) : à mon avis, il se peut que ce "R" soit en rapport avec le nom du beau-père de Steven, Luc Robitaille, joueur de hockey sur glace très connu apparemment. Pourquoi pas, en effet, s'ils sont proches... ah ha ! ("mon vrai nom est Sherlock Holmes"), et peu importe, en définitive.
L'essentiel est là, -avertissement pour les plus jeunes d'entre vous : cette vidéo est susceptible de causer de graves dommages sur votre petit coeur !- voici Steven/Jeremy en live :


N'est-il pas chou ? ; ))

Concernant Matt Donovan, le frère de Vicky et, accessoirement, l'ex-petit copain de l'héroïne, il y a moins à dire car il n'est pas vraiment mis en avant par la série, même si le personnage qu'il incarne est vraiment a-do-rable. Matt est le mec parfait, méritant, gentil, attentif, sensible, disponible, indépendant, débrouillard, sportif, bricoleur, responsable, etc... on se demande comment on peut lui préférer qui que ce soit... -ah, oui... j'oubliais, c'est sans doute parce que l'autre est un vampire ! (suis-je bête !)
Et l'acteur a 25 ans. De mieux en mieux...
Le pauvre Matt doit faire face à de nombreuses difficultés. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas de chance avec les femmes. L'héroïne l'a quitté (on ne sait pas trop pourquoi -parce que ses parents sont morts et qu'elle est perturbée, apparemment... moi, je l'aurais plutôt épousé et je suis certaine qu'il m'aurait parfaitement aidée à traverser ce moment difficile. Enfin, elle ne fait que des erreurs, de toute façon !... *soupir*), sa mère est ingérable et est partie quelque part avec son copain du moment, abandonnant ses enfants à leur triste sort qui les oblige à subvenir à leur propres besoins, enfin sa soeur est en crise (+ légèrement nymphomane sur les bords) et junkie par dessus le marché. Au milieu de tout ça, Matt reste inébranlable, prend les difficultés les unes après les autres, pardonne, aide... un Amour, je vous dis ! Il force le respect.

Et puis... et puis il y a Damon. Aaaaaah, Damon ! *entendez se pâmer la midinette inside* Damon, c'est tout un poème. Damon, c'est le coeur de cette série. Damon... j'en parlerai plus tard.
Ian Somerhalder est, lui, né en 1978. Et là je dis "bingo !", "yeepee !", "hourra !" *win win* et "enfin !!!". Enfin un... homme ! Ça change. Avec Eric Northman de True Blood (Alexander Skarsgard, né en 1976 -je sais, j'en ai déjà longuement parlé) voilà quelques acteurs qui autorisent les... euh, les adolescents attardés les (jeunes) adultes à se sentir un peu concernés par toutes ces séries/films qui ont tendance à ne mettre en scène que des lycéens redoutant de parvenir à l'âge de la majorité (sauf True Blood, bien sûûûr, True Blood, c'est pôôô pareil...) 17 ans, ça a l'air d'être la limite. Evidemment, c'est très rimbaldien comme conception de la vie, et je suis la première à adorer sa poésie, mais... je doute que ce soit la motivation profonde des scénaristes.
En attendant, voilà une source d'intérêt non négligeable.
(+ petite mention spéciale originalité pour la présence dans cette série d'un personnage portant un prénom qui m'est très familier : Alaric. Mes origines wisigothes ont été émues).



Présentation de l'équipe :

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Il faut avouer que, malheureusement, les personnages féminins de cette série présentent peu d'originalité. Et l'héroïne, tout particulièrement, dont j'oublie systématiquement le nom (c'est dire !)... attendez... c'est pas Katherine, ça c'est l'autre, son double machiavélique... Elena, voilà, Elena. Parmi les "filles" de la série, on compte (quotas obligent) une sorcière et une blonde. La sorcière a du caractère, je l'aime assez. Son personnage n'a pas été très approfondi pour le moment, mais on sent que ça va venir. Elle doit apprendre à utiliser son pouvoir. Et la blonde est... très blonde. Non, en réalité, on s'y attache peu à peu... mais ça prend du temps. Et elle finit même par être émouvante.
L'avantage-inconvénient de cette série, c'est que le couple principal est inconsistant. Comme je le disais en introduction, heureusement donc qu'il y a du monde autour. C'est un inconvénient car ce phénomène est assez déstabilisant, en général, on aime bien s'identifier au héros/à l'héroïne, et là... ben non. Mais on peut aussi y trouver un avantage parce que, du coup, on se contrefiche de leur histoire et de ce qui peut bien leur arriver. Ce qui évite de s'angoisser pour rien, et permet même de s'amuser parfois...

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Vite fait : Elena revient au lycée après une tragédie familiale, un nouvel élève fait son apparition (nooon ?!). Il est étrange et in-cro-ya-ble-ment attirant (paraît-il, où ça ?, j'ai pas vu moi). Genre gentleman d'un autre âge (et pour cause), romantique, gentil, très PROTECTEUR, "I feel very protective", (hiiiii, là on a compris, mais c'est parce qu'on commence à être franchement habitués), un peu pâle et mystérieux (vraiment ?!)... (Note de l'auteur : complètement Twilight tout ça, et il y a plein de similitudes qu'on remarque au fil des épisodes, d'où la place bien méritée de cet article dans ce blog). Et puis ses blessures guérissent en une seconde, et puis... Okay-dac', c'est un vampire. Je le fais un peu long, parce que l'héro... Elena, met bien 5 épisodes avant de capter le truc -ce qui fait de Bella un génie absolu.
Bon, c'est pas grave, ils sont amoureux, youp... NOOOOOON ! Car c'était sans compter sur...

LUI :

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Damon est une espèce de glue sadique qui débarque au milieu de tout ce bonheur, et dont le seul dessein est de pourrir totalement la vie de son frère Stefan (ah, oui, c'est comme ça que s'appelle le héros-vampire). Bon, pourquoi pas, et on en apprend la raison au fur et à mesure (et partiellement, à chaque fois, ce qui amène à changer constamment d'avis à propos des personnages -rebondissements un peu lourds, mais série oblige, donc c'est plutôt bien construit). Le fait est qu'il est vraiment très très méchant, voire pénible, mais l'histoire prend alors une tournure bien différente. Des gens meurent dans V. D., beaucoup. Certaines scènes sont assez violentes, réalistes, dans le sens où les personnages ne sont pas parfaits et ils font souvent (un peu trop même) des erreurs. Du coup, il faut bien avouer qu'on s'ennuie moins, soudain.
Le personnage de Damon est, en vérité, celui qui porte entièrement la série sur ses épaules (assez musclées, ma foi ; car il y a du muscle -du vrai !- dans cette série, et plutôt joli en plus, relativement naturel). On s'intéresse à son évolution, on évolue avec lui. Au départ, Damon énerve. On le trouve bizarre, avec sa mâchoire trop carrée, ses attitudes caricaturales de mannequin (il m'a immédiatement fait penser à un sosie de Rob Lowe, beuh !), ses yeux trop clairs (l'acteur n'a pas besoin de lentilles, lui, ce sont les siens et ils sont vraiment... impressionnants, étranges, presque effrayants mais... voir citation de Baudelaire en violet dans la colonne de droite) et son manque total de morale ou d'affection fraternelle. Puis, peu à peu, on s'habitue et on comprend le personnage. On finit par le trouver vraiment beau, à cause de sa personnalité complexe (eh ouais, c'est ça le charme !) que l'acteur joue très naturellement. On espère... on désespère... On rit. C'est là que j'ai été conquise. Le personnage de Damon est VRAIMENT drôle. Très ironique et détaché, volontairement provocateur, arrogant, prétentieux. Cruel.... Intelligent.... *j'aime j'aime*.
A la fin du 7e épisode, il est carrément devenu mon héros, avant de prouver à nouveau quel BAMF il peut/veut être épisode 8. C'est le personnage le plus profond de l'histoire. Le plus logique aussi, me semble-t-il.

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Une scène amusante. La tante de l'héroïne, qui vient de le rencontrer, dit (sans savoir qu'il peut l'entendre grâce à son ouïe surnaturelle) : "Il est ridiculement sexy !" *Damon, qui joue à un jeu vidéo sur le canapé avec le petit frère, sourit fièrement*. Elena chuchote à sa tante : "C'est un vrai salaud" *Damon, exaspéré, lève les yeux au ciel et soupire*.

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Pour donner un petit aperçu de son humour, voilà deux scènes de "citations" -désolée pour la mauvaise image "écrasée" mais je n'en ai pas trouvé d'autre. Damon explique que les filles ne résistent pas à son charme car il a (entre autres !) la capacité d'écouter imperturbablement Taylor Swift. Puis il lit Twilight, en demandant ce que Bella a de particulier pour mettre Edward dans un tel état. Il ajoute qu'Anne Rice lui manque, et que, elle, elle avait tout compris. Caroline (la blonde) lui demande pourquoi il ne scintille pas au soleil. Il répond que c'est parce qu'il sont dans la vraie vie, où les vampires brûlent au soleil, et que le livre qu'il lit-là a tout faux.





Justement, à propos des vampires de V.D., voici quelques petites particularités qui méritent d'être mentionnées :

a) Ils craignent le soleil (OK, bon point de respect de la tradition) mais les frères Salvatore, et d'autres, possèdent des bagues magiques qui les en protègent (il faut bien qu'ils aillent au lycée -super !) Ils peuvent manger, et même de l'aïl, et boire. D'ailleurs, boire du café leur permet d'être "chauds". Ils dorment, ont des rapports sexuels mais n'engendrent pas, se gaussent des crucifix et peuvent se refaire une beauté devant le miroir.
b) Le gentil vampire a décidé d'être "végétarien" (lui aussi ??? quelle idée !!!) et ne se nourrit pas d'êtres humains mais d'animaux, ce qui le rend plus faible que d'autres (ah ?). On apprend que si un vampire arrête de se nourrir, il ne meurt pas mais tombe dans une sorte de léthargie et se "momifie" progressivement, jusqu'à-ce qu'il consomme à nouveau du sang. Assez proche d'Anne Rice, effectivement. Le sang humain a sur eux l'effet d'une drogue, ce qui n'est pas le cas avec du sang animal. Il agit comme un désinhibiteur, supprimant les remords, la douleur, procurant une exaltation sans pareille, un sentiment de puissance et de force en même temps qu'un soulagement, donc, auxquels les vampires ont du mal à résister. Et ça, c'est la clef de l'univers de Vampire Diaries.
c) Ils ont une puissante capacité de manipulation mentale et de suggestion, peuvent se nourrir sur un être humain sans le tuer (pour faire un vampire, il faut que l'humain boive le sang d'un vampire, meure avec ce sang dans son corps, puis accepte de se nourrir de sang humain à son réveil -il y a une phase de "transition"). MAIS : ils doivent être invités pour pouvoir entrer dans une maison, redoutent le bois (et donc les pieux en plein coeur qui les tuent) et... la verveine.

La verveine ? (WTF ???!!!) *rires rires rires*

Non, mais franchement ! La VERVEINE ! Alors là, je dis "non". Parfois, je me demande ce que prennent les auteurs/scénaristes... Ou bien y a-t-il forcément (peut-être est-ce même une clause mystérieuse des contrats ?) un moment où l'on tombe sur la tête -et là, c'est le drame- un dérapage... une faille ?
Eh ben, de la verveine, je ne m'en remets toujours pas ! Et la marmotte, elle met le...
Parmi toutes les plantes rares/mythologiques/pseudo-magiques ou ayant des noms exotiques (comme la belladone, la mandragore, le datura, sassafras, opopanax, salsepareille, héliotrope, giraluna, myrte, lotus, nard, asphodèle, hellébore... et même le vétiver, tiens, pourquoi pas ?), il faut que celle qui terrasse les vampires de V. D. soit la verveine ?! De qui se moque-t-on ? Et pourquoi pas un truc plus banal encore ?
En tous cas, on peut maintenant être sûrs qu'il y a donc bien un "plat" résolument interdit à ces vampires-là : la grand-mère.


Pitié : que quelqu'un ait la bonne idée d'inventer une histoire de vampires que l'on tue avec du... chocolat. Ce serait vraiment ULTIME.

Bon, calmons-nous et, d'accord, je fais ma mauvaise tête. Le monde fantastique de V. D., dans lequel pullulent vampires, sorcières, et sans doute d'autres créatures encore ignorées des spectateurs (qui, je le rappelle, n'existent pas en vrai... -snif ?), a le droit d'être complètement "différent" du nôtre, i.e. un monde dans lequel les ados n'ont qu'une chose en tête : faire la fête, être élue miss beauté locale, intégrer l'équipe de football ou celle des pom-pom girls, et trouver leur moitié (ah, ouais, tout ça déjà, c'est bizaaaare comme trucs), en plus, accessoirement, ils vont passer leurs journées dans un lieu étrange appelé "école" (trop fou !) où on essaye de leur apprendre des choses (mais en Histoire seulement) et où on leur demande de produire un travail (des recherches, surtout... exposé sur les vampires accepté, et exagérément récompensé, d'ailleurs), et dans lequel la verveine est une plante rarissime. Eh voui. Dans cet univers parallèle, on peut boire toutes sortes de choses : bourbon, bière, vin, thé, café et tisanes variées... mais pas de ver-veine ! Non non, niet, nein, que nenni et na !, d'abord. Faut s'y faire.
Ceci pour dire qu'il y a de quoi s'amuser dans cette série, et même si c'est à ses dépens, où est le problème ?, on a le droit de réfléchir, après tout, et tant qu'on regarde... ! Par exemple, le moment où Elena découvre la "vérité" à propos de Stefan. Pas en utilisant Google comme Bella, mais elle aurait pu... Elle se met à tourner en rond en haletant dans sa chambre. C'est le moment de rire sans se priver. Il n'y a pas de "Say it, say it out loud", mais on a quand même un "J'ai 17 ans. Depuis longtemps." (longtemps, c'est 1863). Contrairement à Bella, Elena a plutôt une saine réaction : elle renonce à sa relation avec Stefan quand elle comprend ce qu'il est. Mais pas pour longtemps... Ce qui lui permettra à son tour (pour la préserver) de l'abandonner plus tard dans la forêt -original- (épisode 9). Avant qu'ils ne couchent enfin ensemble (épisode 10). Ouais.
S'ensuit une multitude de "je veux/je ne peux pas" ou "je peux/je ne veux plus", assez pénibles, qui m'a fait totalement perdre le peu d'attention (avec un gros effort de concentration) que je pouvais avoir pour ce "couple".

En dépit de cela, on s'intéresse plus particulièrement à certains passages, plutôt bien traités, mais trop courts, dans quelques épisodes. Le moment de la transformation de Vicky m'a plu et m'a touchée. On capte bien sa détresse, sa difficulté à choisir entre la mort et la monstruosité, sa douleur face à la fatalité qui l'accable. L'histoire de Katherine (l'ancêtre-clone d'Elena), son côté complètement anticonformiste (elle veut les 2 frères !), est assez surprenant. "Pas de règles !/No rules !", dit-elle. Et moi je dis : "Encore ???". J'ai déjà entendu ça quelque part... Au moins trois fois en peu de temps. Je savais que c'était un code ! "Pas de limites !", disait Lord Henry Wotton à Dorian Gray, ou Dali à Lorca... Incroyable de rencontrer ces paroles si souvent ! Bref.
On retrouve encore ici l'habituelle situation triangulaire -mais amusante !- et ses ressorts traditionnels perpétuellement renouvelables, qui fonctionnent toujours cependant : désir/jalousie/vengeance, etc...



V. D. gagne à être regardée après le 5e épisode. Donc, il faut s'accrocher au début. Ce que j'ai eu un peu de mal à faire. J'ai failli ne pas dépasser le troisième. Mais je ne suis pas du genre (on y vient, lol !) "my good opinion once lost's lost forever". Pas du tout. Je suis TRES patiente et j'aime laisser une deuxième chance... Et même parfois plusieurs ! (ce qui peut coûter cher à la longue, merci, je sais).
En fait, je suis persévérante... OK, acharnée (à moins que ce ne soit l'effet addictif des séries comme des Dragibus... ?) J'ai vu 20 épisodes de la saison 1, disponibles => ICI (merci à ceux qui proposent ce site, et à Mégavideo, mon ami pour la vie). Il en manque encore 2, apparemment, mais ils arrivent bientôt.


La suite me laisse perplexe. En ce qui concerne l'intrigue, cette série n'est pas toujours très logique. Certains rebondissements sont assez incohérents (du genre : la meilleure amie de Stefan vient lui rendre visite. C'est un vieux vampire -350 ans, une paille !- mais Damon la tue (là, on le déteste, parce qu'elle était bien sympa) en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et on n'en parle plus assez rapidement. Ben voyons ! Ou pire : Elena réussit à dissuader l'amoureux de cette vampire d'immoler Damon afin de la venger... rien qu'en lui parlant. Pfff, n'importe quoi !)
Le nombre de vampires est incroyablement élevé à Mystic Falls, on se demande comment la population ignore encore leur existence ou n'est pas entièrement vidée de son sang. En plus, vu que ces vampires peuvent se nourrir d'êtres humains et effacer leur mémoire ensuite, on ne voit pas trop pourquoi il y a tant de problèmes, et puis si la ville n'est pas accueillante, rien ne les empêcherait d'aller ailleurs. Eh ben non, ils veulent rester là !... Ajoutez à cela de la sorcellerie (la famille Bennett ! Oh !), des confréries occultes portant des bagues qui rendent invulnérables, des fêtes et des soirées à n'en plus finir -on dirait qu'ils n'ont que ça à faire, les veinards...-, trop d'alcool (ça picole à fond !) et de bisous-bisous... Beaucoup de choses, et je sens que ça va encore se compliquer...
L'histoire progresse de manière assez impulsive. Elle est, en ce sens, très "adolescente". Les personnages agissent avant de réfléchir, font de grosses bourdes dont il faut ensuite se sortir. Normal, me direz-vous, il faut bien des péripéties.
Certes. Mais le pétage de plombs total (vers le 18e épisode) du héros -trop "bien sous tous rapports", qu'on a donc décidé de noircir un peu pour le rendre plus crédible (et plus attirant, peut-être, faut dire qu'en face la concurrence est rude !) en lui manigançant une petite descente aux enfers, le pauvre !- a quelque chose d'un peu/beaucoup ridicule. Il arrive bien tard, en plus, après que Stefan ait fait la preuve, à de multiples reprises, de la force de son caractère et de ses convictions. Cela semble donc vraiment illogique et "fait exprès"... mais, d'un autre côté, ce retournement de situation permet aussi d'apprendre certaines choses au sujet des personnages, leur donnant par là-même davantage de profondeur, ce dont on ne peut que se réjouir au finale.

Malgré cela, on trouve également dans cette saga matière à réfléchir.
Une scène m'a tout particulièrement interpellée : lorsque Damon crée un nouveau vampire en la personne de Vicky Donovan. En la transformant, il dit qu'il sait qu'il va le regretter. Plus tard, quand elle lui demande pourquoi il l'a fait, il répond que c'était parce qu'il s'ennuyait. En cela, on rejoint bien le mythe du vampire et les questions qu'il soulève : un être immortel n'a-t-il pas, en définitive, un seul Ennemi ? Comment échapper à l'ennui ? On constate que Damon en est même arrivé à préférer se créer des problèmes... ("Love sucks", dit le slogan des affiches promotionnelles. On pourrait ajouter : "Etre vampire, c'est la mort !" lol).
Quoique ce slogan est joliment illustré dans une scène entre Jeremy et Anna -contre le frigo, dans la cuisine !- vers la fin de la saison 1. Très courte, mais... particulièrement appréciable -la plus sensuelle pour le moment, selon moi.
Car le rapport que ces vampires ont au sang humain est, pour le coup, vraiment intéressant. On comprend que plus le vampire est "moral", plus il est torturé, plus il est attiré par le sang humain et la délivrance qu'il peut lui apporter. Du coup, chercher à y résister est un vrai supplice. Un cercle vicieux. Une véritable malédiction. Comme toujours, ce sont les bons/les purs qui souffrent le plus... car ils ne sont décidément pas faits pour être des monstres. Mais c'est ce en quoi les aléas de la vie les ont changés. Ils doivent l'endurer, et même prouver leur vraie valeur en cherchant à transcender leur sort infortuné, en continuant à se battre courageusement malgré toutes les difficultés et les raisons de désespérer. Belle idée, en soi (cf : laïus un peu maladroit -mais c'est ce qu'elle veut dire- d'Elena, épisode 20) !
On rencontre aussi dans cette histoire des questionnements sur le mensonge, la confiance, le bien, le mal, la mort, l'oubli... presque inattendus et vraiment justes.

Je suis bon public. Mais pas que.

Et puis il y a DAAAaamon... Un vrai démon. Mais très efficace. Du genre qui règle rapidement les problèmes. D'une manière radicale. lol ! Un personnage fort, qu'on adore détester (comme Eric -c'est fou comme True Blood me manque !). Avec lequel on commence par avoir des rapports conflictuels, puis qui se révèle, peu à peu, extrêmement séduisant, profond, fascinant, délicat et attentionné (vous voyez, j'ai été mentalement manipulée, j'vous dis !).

Enfin, n'exagérons rien... ça reste un vampire. ^^

Et c'est là que réside vraiment l'intérêt : Damon n'est pas humain, il le sait, lui, et essaie de persuader son frère de penser de même (pour des motifs contraires, Damon est "double" : à la fois pour le tenter et avoir le plaisir de le voir succomber, mais aussi parce qu'il est convaincu que cela lui permettrait de moins souffrir). Il n'agit pas comme tel, il n'est pas "moral", et il s'en contrefiche, à l'instar d'Eric Northman. De toute façon, il n'a pas d'amis et personne ne l'aime. Il le dit lui-même ! On sent bien que c'est sa manière personnelle de régler ses conflits intérieurs.

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/début de l'analyse psychologique sans prétentions/ Damon fait le vide autour de lui, afin de se protéger en quelque sorte. Pour avoir la paix, il a choisi la solitude. Avec un certain courage, il affiche le fait qu'il est un "bad guy", ça évite aux autres de se méprendre, ou d'être déçus, et ose avouer qu'il est poussé par la jalousie qu'il éprouve (mais... y a vraiment pas de raison !). C'est honnête, sans doute suicidaire, certainement désespéré. Parce qu'au fond, la seule chose qui l'anime, c'est la passion -les Passions. Par crainte des "bons" sentiments qui l'habitent et pourraient le faire souffrir, il préfère, en "vrai dur" (= trop fragile), couper court, étouffer et rejeter tout en bloc, en s'abritant derrière un masque et une carapace, puis en se donnant un but unique dans lequel engouffrer toute son énergie (qui est un prétexte, un aveuglement volontaire, car il ne lui apportera jamais la satisfaction) : la vengeance. Et quelle catastrophe pour lui quand cette motivation disparaît... le voilà perdu ! En être profondément blessé (blessure d'amour, évidemment), il a donc choisi le "côté obscur de la force". Mais il est sans doute plus facile d'être mauvais que bon... On finit par comprendre que, malgré les apparences, Damon est plus "faible" (parce que plus sensible, sans doute) que Stefan. Alors, on est attendri. On veut le rassurer, le réconforter, le sauver, peut-être même... Ça y est, on s'est fait avoir. La vraie force de Damon, c'est sa faiblesse. /fin de l'analyse psychologique sans prétentions/

Un caractère complexe et intrigant, ma foi !... Et c'est pour ça qu'on l'aime.
Avec ce genre de personnages, on s'éloigne pour un moment de toute la guimauve qui envahit nos pages et nos écrans. Ce n'est pas à première vue "politiquement correct", ni romantique (en fait, si, profondément !), ni "gentil", mais c'est enfin vrai (enfin... pour du surnaturel), et ça fait du bien (quoique je suis persuadée que la finalité est peut-être de lui rendre progressivement son "humanité", à celui-là -distribution oblige, c'est pas HBO, et envie de la société de parvenir à réhabiliter ses "vilains"-, mais faut voir comment... to be continued).

Une dernière remarque : pas de religion, ni d'apologie de la virginité ici. Les personnages font l'amour, naturellement, quand ils en éprouvent l'envie, et on ne s'attarde pas là-dessus. Ça aussi, c'est une bonne chose...



En conclusion : sans être phénoménale, la série Vampire Diaries se regarde avec plaisir, et même avec sa mémé (zeugma), qui se sentira, pour le coup, en sécurité. On se détend, on boit une verveine en se persuadant que cette infusion procure une prodigieuse indépendance d'esprit, on oublie de réfléchir quand ça devient un peu trop tordu, on profite des bons moments... Et même, on s'amuse franchement bien parfois, pour peu qu'on garde une certaine distance.
NB : L'amateur-connaisseur se plaira à remarquer toutes les ressemblances avec la saga de S. Meyer (et il y en a vraiment beaucoup !, et plein de détails amusants comme par exemple : le bar dans lequel Damon emmène Elena s'appelle Bree's bar, sa mère mystérieuse a pour prénom Isobel/Isabelle, Stefan fait un vol plané dans la chambre en plein ébats pour résister à son envie de mordre sa dulcinée...), en n'oubliant pas que si Fascination a été publié en 2005, Le Journal d'un vampire date, lui, de... 1991. Mmmmhhh... tut tudut, tss tss... (de toute évidence, S. Meyer sait lire !)
*cogito ergo... Et "rendons à César, ce qui est à César"* (normal que la série se permette de l'égratigner un peu au passage, elle le mérite vraiment).



Pour ceux qui se demandent pourquoi je fais tellement ma nerd latiniste dans cet article, la réponse en image :

from link

"Ici et maintenant" (dit son tatouage sur l'avant-bras -j'aiiiiime les détails dans les photographies !, image en HD sur le lien de source). Pas de problème, Ian, c'est quand tu... (il faut garder une certaine distance, j'ai dit ! Bon sang !!! -oui, je parle à ma midinette, excusez...)



Pour finir, une trouvaille (et il y en aura bientôt d'autres !), qui me servira de transition avec mon prochain article. Parfois, on imagine certaines choses... et on tombe des nues quand on découvre que quelqu'un l'a fait !!! YouTube est phénoménal. Amusez-vous bien !



Petit message

J'ai remarqué que, malheureusement, Deezer perdait parfois certains morceaux, mais je ne peux pas savoir lesquels... Alors n'hésitez pas à me laisser un petit message lorsque, au cours de votre lecture, vous rencontrez un lien mort dans mes players. Je ferai en sorte de le remplacer. Merci !