mercredi 22 février 2012

A Game of Shadows/ Jeu d'Ombres


(je me demande quand même si le titre ne se voudrait pas un clin d'oeil au désormais fameux "A game of thrones", rapport à la saga A Song of Ice and Fire de R. R. Martin... quand on googlise, c'est vraiment saisissant ; en plus, le film est truffé d'explosions et de paysages enneigés -force est de constater qu'on en revient toujours à ces histoires de feu et de glace ! ^^)



Un post tout en images, essentiellement pour le plaisir des yeux... ^^


C'est ce qu'on pourrait sans doute appeler un "topos bleu"...
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Difficile de parler d'un film quand il est encore à l'affiche et que les publications à son sujet sont légion. Pourquoi difficile ? par manque de recul, surtout. Alors, j'ai beaucoup hésité à lui consacrer un article. Mais il y a trop de raisons pour lesquelles je ne pouvais pas ne pas le présenter.
  • D'abord, il s'agit de Sherlock Holmes !, nom d'une pipe !!! (calabash -je sais, ce n'est pas dans le canon, mais j'adore les mythes). Et LUI, c'est un immense et formidable personnage de la littérature et du cinéma. Une des mes idoles. *et hommage obligatoire à l'inégalable Jeremy Brett*
("Plus de Sherlock Holmes *God Bless BBC*, encore ! On ne s'en lasse jamais. Plus de Sherlock Holmes -CBS s'y met, Selena en parle très bien -, s'il vous plaît, toujours !", scandent les SH-addict dont je fais partie.)
  • Ensuite, c'est Robert (pas de méprise) Downey Jr qui l'incarne et, comment dire...


... Noomi sait de quoi je parle. Moi, Robert, je l'aime d'amour depuis Chaplin, c'est dire !
  • Comme si ce n'était pas déjà assez satisfaisant, le pack comprend aussi du Jude Law ! Et comment ne pas adorer Jude Law ? (d'ailleurs, il se fait trop rare à l'écran).

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  • Comble du bonheur et de la félicité : Stephen Fry est là. En chair, en os, en volume, et en grande classe (son secret est ), comme toujours...

A voir ou à revoir ! : A Bit of Fry & Laurie

....qu'il soit nu ou habillé. Je vénère Stephen Fry. Saviez-vous que l'homme a son blog, d'ailleurs ? Je suis quasiment convaincue, depuis des années, qu'il est réellement une réincarnation d'Oscar Wilde :


Ouiiii, c'était bien David (enfin, Jude, quoi) qui incarnait déjà le trop séduisant Lord A. D.
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Et c'est avec un immense bonheur qu'on voit se reformer, dans ce film, de "vieux couples" qui ont toujours fonctionné à merveille. ^^
  • J'oubliais (quand même), Jeu d'ombres, comme le premier volet de 2009 (oui, c'est une suite) est réalisé par Guy Ritchie (Arnaques, Crimes et Botanique, Snatch...), ce qui n'est pas rien. Un style, une esthétique. Et toujours une joie.


Après son premier Sherlock Holmes de 2009, très noir, mystérieux et inquiétant, flirtant tout du long avec le surnaturel et dans lequel planait l'ombre du charismatique Lord Blackwood (Mark Strong, qui est aussi le George Knightley d'Emma de 1996 avec Kate Beckinsale... c'est moi ou c'est toujours les mêmes acteurs dès que je parle de quelque chose ? -j'évoquais Underworld il n'y a pas longtemps), le réalisateur change de ton.
Ce deuxième volet est, lui, très réaliste, puisqu'il s'inscrit dans le contexte historique de la fin du XIXe siècle, prélude à la première guerre mondiale.
Les personnages évoluent aussi, tout comme leurs relations, et l'on peut être déçu des choix qui ont été faits. C'est mon cas, comme beaucoup, mais il n'en demeure pas moins que le film est esthétiquement beau, d'un style original et vraiment divertissant.
Aussi, tous les éléments que je ne peux pas m'empêcher de discuter -parce que je suis une Holmésienne de coeur- ne doivent pas faire oublier que ce que fait toute la merveilleuse équipe (acteurs, costumiers, décorateurs -travail énorme !- et tous les autres...) de Guy Ritchie dans cette série de films consacrés au héros de Conan Doyle est un délice.


En effet, je me rends compte que j'avais sans doute apprécié le premier pour son ambiance, surtout. Il avait de la profondeur, de l'envergure, le scénario était éblouissant, et c'était un début, aussi, une première fois, une découverte. On apprenait à connaître un Sherlock Holmes nouveau. On avait du mal à le cerner. Il demeurait énigmatique, borderline. Et c'était fascinant.


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Si l'on compare les attitudes et les expressions, voire même le style de la photographie, entre les deux affiches, la différence est flagrante. Et très révélatrice.


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Je déplore la perte de l'esprit steampunk qui m'avait tant émerveillée, le travail sur l'esthétique et la maîtrise totale de chaque chose : des personnages et des moindres détails. Rien n'était superflu ni exagéré.


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Maintenant, Sherlock sourit : il est auto-satisfait, voire fanfaron. Il embrasse Irène Adler. Il est négligé. Et... il va en France. Incroyable !
Où sont le patriotisme, le puritanisme -voire la misogynie- et le dandysme (vestimentaire et intellectuel) qui font toute cette ambiance, tout cet humour, et toute cette peinture de moeurs que l'on apprécie tant ?
La tonalité farcesque, j'ai envie de dire burlesque, dénature le personnage et l'histoire. Heureusement, la prestance naturelle de l'acteur évite la caricature... mais elle n'est pas loin.

Même chose pour Irène Adler. Elle n'est pas ce qu'elle devrait être : elle est supposée n'agir que pour elle-même (une femme libre, donc !) et n'a absolument aucun lien avec Moriarty.


Question de standing
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Sa relation avec Sherlock manque ici franchement d'idéal. Elle-même, manque d'épaisseur, malgré son très joli visage et sa superbe tenue, et l'on ne peut que le déplorer.


Un nouveau triangle ?

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Une remarque, d'ailleurs : j'ai eu tellement de mal à reconnaître l'actrice du premier film que j'ai d'abord été persuadée que ce n'était pas la même.


Il s'est passé quelque chose...
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A quoi est-ce dû ? Maquillage ? Injections ?... Mystère.

Quelques baisers, puis un mouchoir jeté dans la Manche, et la voilà vite oubliée en tout cas...


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... et Holmes s'en va aussitôt courir et danser avec une autre (qui a aussi une bien belle robe, ma foi).


D'où sortent la robe et les bijoux, d'ailleurs ? Des malles de Mycroft ?
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Quand je pense qu'ils avaient même envisagé un baiser... WTF !!!

L'introduction du personnage d'une tsigane (faut-il y voir la bonne intention de rappeler -à l'avance- le génocide que le nazisme a fait subir à ce peuple ?) n'a pas davantage de cohérence ni d'utilité, à mon avis, même si le jeu de Noomi Rapace (Millénium 1) est irréprochable. La touche d'exotisme est bienvenue, on est certes à la fin du XIXe s, mais la présentation de ces romanichels mêle surtout cliché et fantasmes.

Mycroft, le frère aîné de Sherlock, aux facultés encore plus puissantes que les siennes, a été extraordinairement détourné lui aussi. Heureusement encore, le charisme et la classe inhérente à l'acteur transcendent la faute de goût. Car... qui arrive à concevoir que le personnage de Mycroft, au détour d'un couloir, puisse se présenter dans le plus simple appareil devant une dame au mépris de toutes les règles les plus élémentaires d'une éducation victorienne ?

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Ceci est un gros... délire
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(On peut d'ailleurs s'amuser de constater à quel point cette scène est rare sur le net. Par respect pour Stephen Fry, peut-être ? ^^)


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Je veux bien que l'idée soit de faire des Holmes des êtres hors de la réalité et très loin des choses matérielles (perchés, à la limite de la folie ou carrément tarés ?), mais cet élément comique-là (oui, c'était pour être drôle) est surtout... un abus de pouvoir scénaristique.
*blâme*
A moins que ce ne soit une forme particulière de ce fameux toilet humour anglais... ?

L'histoire du carnet pu professeur Moriarty, également, m'a paru totalement invraisemblable (qu'est-ce que c'est que cette idée saugrenue d'aller nourrir les pigeons ? Faut-il y voir une inspiration directe de Stephen Fry ?). Et surtout les conséquences que son passage dans les mains de Holmes (ou plutôt de Mary Watson) entraîne.

Car le désir de vouloir faire des femmes des êtres "pensants" ou, du moins, ayant une personnalité, dans l'univers holmésien dix-neuviémiste est encore, selon moi, un contresens (sauf Adler !). C'est bien trop moderne. Si la relation Holmes-Watson est si équivoque, c'est justement parce que les femmes n'y ont pas leur place. Watson admire Holmes, il est son héros (celui des histoires-mêmes qu'il écrit).


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S'il souhaite aussi se marier, c'est seulement pour ce que cela pourra lui apporter de "douceur féminine". Et l'on peut facilement imaginer que le reste du temps, il s'ennuierait ferme sans son ami ! Car c'est avec lui qu'existe la seule relation -et fascination- cérébrale exaltante.


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D'où, d'ailleurs, l'espèce de rivalité qui s'installe ici entre Holmes et Mme Watson, et qui est assez bienvenue. Même le travestissement de Holmes aurait son intérêt...





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... s'il n'avait pas surtout pour but d'exhiber l'acteur torse-nu pendant une longue scène (ce n'est pas qu'on n'apprécie pas, c'est juste que c'est... complètement incongru). On aurait aimé plus de finesse. Et réellement plus d'ambiguïté, d'ailleurs !

Par contre, le mariage de Watson -auquel il arrive saoul, sale et dépenaillé à cause de la soirée qu'il a passée avec Sherlock- est grotesque. Absolument déplacé, lui aussi. Et très décevant (inimaginable en fait), venant du gentleman docteur.
C'est certainement l'élément que je désapprouve le plus de tout le film.


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Après tant de remarques qui sonnent comme des reproches, j'ai cependant envie de dire : mais après tout, pourquoi pas ?
Pourquoi ne pas accepter cette vision, ces variations, et voir où elles nous mènent ?
Guy Ritchie a-t-il trahi le mythe de Sherlock Holmes ? Un peu beaucoup. Mais pas tout à fait.
Le détective demeure un être aux facultés hors du commun, et par là-même à jamais solitaire, qui n'a qu'une seule motivation dans son existence : déjouer les plans machiavéliques afin de combattre le Mal sous toutes ses formes, fût-ce au péril de sa vie.
Soyons généreux, l'essentiel y est.





Mais qu'y a-t-il en plus ?
Eh bien, maintes choses agréables...
Parmi lesquelles, le soin esthétique apporté aux costumes -voire au caractère des personnages- et aux décors.

En tout premier lieu, la Femme :
Dès le premier film, on avait pu s'émerveiller des tenues d'Irène Adler, du chapeau aux bottines, à tel point que son style a inspiré certaines créations que l'on peut trouver chez Polyvore.


source 1, 2

Après avoir porté du fuschia, la voilà en bleu électrique. Et, pour le peu de temps qu'elle reste à l'écran, sublime. C'est aussi le cas, bien entendu pour tous les autres personnages. Watson est d'ailleurs particulièrement élégant dans ce volet.



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La bête, ensuite, qui a elle aussi sa robe spécifique...
En commençant par un clin d'oeil touchant : Watson possède un chien (bouledogue ou staff bull terrier ?) que Holmes se plaît à torturer (à tuer tout à fait, disons-le, et plusieurs fois !). Heureusement, tout se termine bien pour la petite bête, car on se met vraiment à avoir de la tendresse pour elle.


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En parlant de costumes : l'idée que Holmes travaille à l'élaboration d'un camouflage urbain (un costume-caméléon lui permettant de se fondre dans le décor) est aussi invraisemblable qu'intéressante. Il s'agit bien d'un costume spirituel, qui correspond totalement à la personnalité de ce Holmes et qui est aussi symbolique que prémonitoire car, pour exister, il lui faudra réellement disparaître, en définitive...
Ainsi, l'inventivité et l'intelligence de certains aspects du scénario sont tout à fait remarquables.

On apprécie aussi beaucoup la couleur particulière donnée au caractère de certains personnages.

Mycroft, par exemple, qui (en plus d'être exhibitionniste) apparaît comme un être névrosé (phobie du toucher en lien avec sa difficulté à sortir de chez lui), à tendance hypocondriaque (il craint de devoir aller en Suisse car l'altitude lui donne des palpitations). Le vieux serviteur n'est pas sans évoquer un Alfred à la Batman... en plus décrépit, c'est sûr, mais sa relation avec les deux Holmes, qui n'est pourtant qu'effleurée, n'en est pas moins touchante.

Et finalement, la vraie Bête, le Monstre :
Le professeur James Moriarty, génie du Crime, et le super-vilain (aka l'archenemy de Sherlock Holmes).


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Sans oublier son âme damnée, le colonel Sebastian Moran. Car ce dernier est absolument remarquable dans le film : froid, impassible, avare de mots... mais précis, efficace, et très teigneux. Un vrai méchant, comme on les aime.



source 1, 2

Beaucoup sont déçus par le Moriarty incarné par Jared Harris. La faute, sans doute, à la formidable personnalité que lui ont donné Steven Moffat et Mark Gatiss dans la série Sherlock de la BBC...
Cependant, on peut vraiment apprécier son air de brute, en contraste total avec ses manières et sa position.
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé cette contradiction inhérente au personnage. On s'attend à le voir se mettre dans une violente colère chaque fois qu'il apparaît à l'écran. Il a un côté boucher en costume trois pièces. Et la scène dans laquelle il torture Holmes était assez malsaine pour être réussie. Cependant, il manque un peu de raffinement, certes, mais ce sont les scénaristes, le couple Mulroney, qu'il faut blâmer. Chanter La Truite de Schubert... on peut se le tourner comme on voudra, c'est juste ridicule. Et même s'il y a comme un air de la célèbre scène du Silence des Agneaux, on est loin d'Hannibal Lecter et de ses Variations Goldberg...
Je n'ai rien contre Schubert, au contraire, c'est un immense compositeur, mais le choix d'une oeuvre de jeunesse, en plus, était ici peu compatible avec le personnage de Moriarty. Il me semble qu'il aurait sans doute été plus cohérent de faire de lui un amateur de... Wagner, par exemple !



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Néanmoins, le face à face est mené jusqu'à son terme avec beaucoup de brio.

Les vues urbaines ou plus rustiques, souvent aériennes (le train, les chutes de Reinchenbach...) sont impressionnantes. Souvent chargées, elles subjuguent par des jeux de lumière, des détails, qui contribuent à créer une ambiance fin XIXe extrêmement réussie.


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Boiseries, tissus, cristal... un ravissement pour les yeux.


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Petit cocorico, tant qu'on y est. Sherlock à Paris... c'est suffisamment rare pour qu'on puisse quand même s'en féliciter. ^^


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J'ai beaucoup apprécié la scène à l'opéra. On y voit une représentation du Don Giovanni de Mozart, plus particulièrement la fin, lorsque la statue du commandeur vient chercher Don Juan pour l'entraîner en enfer.


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C'est la deuxième référence musicale à Mozart, après la Petite Musique de Nuit sifflée au début par les attaquants de Holmes. Pourquoi Mozart ? Par facilité ou tradition (à la fois culturelle ou cabalistique) ? Le choix de ce passage, tout particulièrement, n'est pas anodin. C'est le moment où Don Juan se retrouve confronté à la puissance divine et paie enfin pour ses péchés. Son libertinage l'a conduit à la démesure (l'hybris grec, le pire des crimes), surtout parce qu'il n'est pas autre chose que l'expression d'un orgueil insensé. A force d'avoir voulu monter trop haut (comme Icare ou bien d'autres !), Don Juan va finalement tomber au plus bas (tout pareil).
Et c'est exactement ce qui caractérise Moriarty. Il s'agit donc d'une sorte de moment prophétique dans l'histoire (puisque le personnage disparaît dans une chute... et des chutes, d'ailleurs).



Dans le film, un incroyable château a été imaginé au-dessus de ce qui se veut représenter les fameuses chutes de Reichenbach. Et il faut dire que ces plans magnifiques en mettent vraiment plein la vue !


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Toujours inscrites dans des paysages particuliers, les scènes d'actions, et plus précisément lorsqu'il s'agit d'impacts, sont filmées de manière très intéressante. Des ralentis et des plans rapprochés tordent et étirent le temps de façon surprenante.






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Le choix d'une lutte finale d'abord intellectuelle (jeu d'échec, sur la terrasse, alors qu'il gèle sans doute), puis intellectuellement physique (la mentalisation préalable du combat), pour finir par un ultime assaut physique terminal, m'a semblé un peu exagérée. Mais elle se voulait certainement plus symbolique qu'autre chose, et il faut la prendre comme telle.
Comment ne pas y voir une référence au jeu d'échec entre le chevalier et la Mort dans Le Septième Sceau d'Ingmar Bergman ?


Le réalisateur -très chic lui-même !- et son duo
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Car c'est ce qui peut plaire ou au contraire agacer dans cette version de Guy Ritchie : les innombrables références culturelles cinématographiques. Encore une fois, on peut vraiment le rapprocher de Quentin Tarantino (et la piqûre d'adrénaline dans le coeur... ce ne serait pas un peu comme dans Pulp Fiction, d'ailleurs ?)


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La "fausse" scène de lutte entre Holmes et Moriarty est doublement bien vue.
D'une part, il était nécessaire de la voir, car comment ces deux-là pourraient-ils se trouver l'un en face de l'autre sans s'empoigner avec la plus grande agressivité ? C'est surtout, je trouve, le personnage de Moriarty, et sa violence primaire contenue, qui veut ça ici.
D'autre part, l'affrontement est inutile, car les deux hommes sont de force égale (pour différentes raisons). C'est le principe du "mat" aux échecs. La situation est donc inextricable.
Mais le Mat est aussi une carte du tarot de Marseille (on le voit au début, quand Simza se propose de tirer les cartes à Holmes) : en fait, il s'agit du Fou.


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Et ce n'est qu'un acte de folie qui peut donner une issue au problème insurmontable que constitue l'existence du professeur Moriarty. Une issue, et un terme définitif.


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Le sacrifice du héros est un motif constant de la littérature et même de l'histoire des idées en général. Sherlock Holmes fait partie de ces héros-là. C'est ce qui a fait, dans une certaine mesure, sa grandeur.

Et c'est aussi la raison pour laquelle, forcément, cette fin n'en est pas une... heureusement !



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On ne se lasse jamais de Sherlock Holmes.
C'est un héros que l'on aime, et dont on n'a de cesse de vouloir découvrir de nouvelles facettes, de nouveaux visages... qu'on adore réinventer. On attendra donc la suite -et toutes les autres réécritures à venir- avec autant d'impatience que l'on avait attendu Jeu d'Ombres.
Je dois dire, pour terminer, que j'ai été stupéfaite en faisant quelques recherches pour cet article, par le nombre de fictions ou d'illustrations qui fantasment des *attention : shocking !* relations particulières entre (oui, Holmes et Watson, on s'y attendait un peu, quand même !)... Sherlock et Moriarty, Moriarty et Moran, ou Moran et Watson... phénoménal. ^^
Longue vie à ce merveilleux mythe moderne, en tout cas, et n'oublions pas...

"Brainy is the new sexy !" (I. A.)

Bonus (pour le fun) :


samedi 18 février 2012

It's always darkest before the dawn


Juste parce que ce morceau -sa mélodie, ses paroles- ne veut plus sortir de ma tête (oui, ça s'appelle une obsession ^^), et qu'il a toute sa place ici.
Et j'adore la vidéo (à mettre en plein écran, bien sûr !).


Florence + The Machine - Shake It Out

Regrets collect like old friends
Here to relive your darkest moments
I can see no way, I can see no way
And all of the ghouls come out to play
And every demon wants his pound of flesh
But I like to keep some things to myself
I like to keep my issues drawn
It's always darkest before the dawn

And I've been a fool and I've been blind
I can never leave the past behind
I can see no way, I can see no way
I'm always dragging that horse around
And our love is pastured such a mournful sound
Tonight I'm gonna bury that horse in the ground
So I like to keep my issues drawn
But it's always darkest before the dawn


Shake it out, shake it out, shake it out, shake it out, ooh woaaah
Shake it out, shake it out, shake it out, shake it out, ooh woaaaah
And it's hard to dance with a devil on your back
So shake him off, oh woah


I am done with my graceless heart
So tonight I'm gonna cut it out and then restart
Cause I like to keep my issues drawn
It's always darkest before the dawn


Shake it out, shake it out, shake it out, shake it out, ooh woaaah
Shake it out, shake it out, shake it out, shake it out, ooh woaaah
And it's hard to dance with a devil on your back
So shake him off, oh woah
And it's hard to dance with a devil on your back so shake him off


And given half the chance would I take any of it back
It's a fine romance but its left me so undone
It's always darkest before the dawn


Oh woah, oh woah...

And I'm damned if I do and I'm damned if I don't
So here's to drinks in the dark at the end of my road
And I'm ready to suffer and I'm ready to hope
It's a shot in the dark and right at my throat
Cause looking for heaven, found the devil in me
Looking for heaven, found the devil in me
Well what the hell I'm gonna let it happen to me


Shake it out, shake it out, shake it out, shake it out, ooh woaaah
Shake it out, shake it out, shake it out, shake it out, ooh woaaah
And it's hard to dance with a devil on your back
So shake him off, oh woah...


mardi 14 février 2012

V-Day 2012 : soirée entre filles !


Mmhhh, tu amènes le dessert ?... ^^




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Cette année, je fais plutôt le choix de laisser s'exprimer mon féminisme en rendant hommage à un personnage que j'ai trouvé vraiment très intéressant quand je l'ai découvert -parce qu'assez unique en son genre- même si le film dont il est extrait n'est vraiment pas le meilleur de la saga.


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Personnage féminin central d'Underworld 3 : Le Soulèvement des Lycans de 2009 (prequel du premier volet de 2003), Sonja (alias Rhona Mitra, une des deux moitiés de l'abominable "Découpeur" de Nip/Tuck, souvenez-vous...) touche par son originalité et la force de son caractère.


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Elle est la fille adoptive adorée du terrible maître vampire Viktor (Bill Nighy, parfait, comme toujours) qui a asservi les lycans (loups-garous).


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Celui-ci considère sa fille comme son meilleur guerrier. Et il est vrai qu'elle est particulièrement impressionnante quand il s'agit de trancher dans le vif des bêtes à poils et à griffes.


Underworld 3, c'est certainement le "monde bleu" fantastique par essence. Pire que Forks, même...


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Mais Sonja a un secret. Parfaitement inavouable. Elle transgresse un interdit, commet un sacrilège, trahit sa race... car elle aime Lucian (Michael Sheen), le premier Lycan à avoir évolué (il est capable de maîtriser sa transformation).


(Oui, Aro a bien été un loup-garou dans une vie antérieure !)


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Il est aussi le plus intelligent d'entre eux (il faut dire que dans Underworld, les loups-garous sont loin d'être des demi-portions !, ce sont des monstres féroces, rapides et puissants) et, par conséquent, celui qui devient leur chef.

Leur amour passionné, les conduit à combattre, ensemble...


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...jusqu'à-ce que la mort les sépare.




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Pour mémoire (ou pour découvrir), voilà la bande-annonce en français (elle est mieux en VO ici) :



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L'idée qu'un vampire et qu'un loup-garou puissent s'aimer est assez fascinante.
Elle est aussi un très beau symbole, à mon avis, d'union, au-delà des races, des antagonismes héréditaires ou, de manière plus réaliste, des ethnies ou des classes, qui a davantage de sens et de force que la représentation très clanique et sectaire que l'on nous donne à voir le plus souvent.

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Pour finir sur une note plus légère, voici ce que j'ai trouvé au hasard de mes recherches... comment se faire un look inspiré par le personnage de Sonja ! :


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Je me demande si l'épée est un accessoire indispensable... (peut-être pratique dans le métro aux heures d'affluence, après tout... ;))


Et comme Underworld est d'actualité, voilà également la bande-annonce du 4e volet, Awakening/ Nouvelle ère, sorti le 8 février 2012 en France :




Le V-Day est célébré aussi chez : Filipa, Selena, Jacobinette...

Rendez-vous le 14 mars pour le WW-Day, le jour des Rougarous de tous poils (j'ai hâââte ^^) !

Petit message

J'ai remarqué que, malheureusement, Deezer perdait parfois certains morceaux, mais je ne peux pas savoir lesquels... Alors n'hésitez pas à me laisser un petit message lorsque, au cours de votre lecture, vous rencontrez un lien mort dans mes players. Je ferai en sorte de le remplacer. Merci !