dimanche 6 septembre 2009

A propos du chapitre 1 : inspiration


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English first, then French.
D'abord en anglais puis en français.

In this chapter 1, Bella wakes from a really strange dream which is in fact what has been told from the end of Eclipse chapter 25 untill the end of Breaking Dawn. She fainted when the Volturi left, killing Bree, the new-born vampire.
Her dream puzzles her. Edward considers it as a crypted message and is very interested in it even if Bella doesn't want to tell him now the whole story. She realises it contains alot of what's going to happen, as a premonitory dream, because her father's words are exactly the same, but some events are also unreal. Like her having a baby with Edward for instance, because he reminds her his body's dead, and that's an impossibility.
She's unwell about what she dreamt and wonders what she should do. She's also really anxious about Jacob she loves truely, because he's been injured and she wants to see him.




L'histoire débute au moment où Bella a été sauvée de la traque de Victoria et de son armée de nouveaux-nés grâce aux Cullen et aux loups-garous, à la fin d'Hésitation. Plus précisément, après le chapitre 25. Je considère la suite, les chapitres 26, 27, l'Epilogue et Révélation comme faisant partie du rêve de Bella.
Mon but est de montrer que le choix que Bella doit faire, veut faire, n'est pas si simple, en fait. Au point qu'il ne peut, peut-être, pas y avoir de choix possible. Le temps qu'elle a passé avec Jacob après avoir éprouvé la douleur immense et destructrice d'avoir perdu Edward l'a changée, comme toutes les expériences de la vie peuvent le faire. Elle a commencé à apprécier son humanité. Elle a découvert ses sentiments pour Jacob et a envisagé, un instant, qu'elle aurait pu vivre une autre vie, heureuse, avec lui.
Il ne me semble pas possible d'arrêter leur relation à ce stade, je pense au contraire devoir la développer.

D'un autre côté, j'estime que le personnage de Bella doit logiquement arriver, après tout ce qu'elle a enduré, à un stade d'épuisement nerveux tout naturel. Je veux exploiter cela. Bella est très éprouvée, elle est donc extrêmement fragile, mais elle pourra aussi faire preuve de beaucoup de force, comme on peut le faire lorsque l'on est désespéré, justement. Elle craint la folie. Ce qu'elle a vécu l'amène à réagir de manière extraordinaire. Ses expériences lui ont déjà appris des choses, et elle est en train de s'en rendre compte.
Concernant son caractère, je souhaite rester dans la logique du personnage, qui n'est pas celle du "grand mariage en blanc" comme les premiers livres l'ont laissé entendre. La personnalité de Bella doit s'affirmer dans sa complexité et sa singularité, explorer ses profondeurs et faire face à son côté sombre. Son rêve est peut-être une manifestation de sa dépression, ou de sa sensibilité si particulière, voire surnaturelle. Ce qu'elle a vu l'inquiète, d'autant plus que ce rêve a bien quelque chose de prémonitoire. Elle a cependant décidé de changer de route, car elle sait -et Edward le lui confirme- que ce qu'elle a vu en rêve n'est pas réaliste.


En effet, je parlais de "règles" à respecter en introduction : il me semble nécessaire de recadrer les personnages et l'évolution de l'histoire.
Traditionnellement, dans la littérature et dans les mythes, le vampire est un être qui n'a rien d'humain, il est un monstre, un corps mort animé d'une vie surnaturelle qui boit la vie des humains pour survivre. Il est un parasite, un prédateur, qui a la particularité d'être irrésistiblement attirant pour ses victimes. Il tue en se nourrissant et sa morsure ne contient pas de venin provoquant une intense douleur. Soit l'être humain miraculeusement épargné après avoir été mordu devient vampire à son tour, soit il doit, au seuil de la mort, boire le sang du vampire pour en devenir un lui-même, comme c'est le cas dans l'excellente saga d'Anne Rice. Bien entendu, il ne supporte pas le contact de la lumière du soleil, etc... Mais on peut presque glisser sur ces détails. Par contre, l'élément le plus important et le plus intéressant, le plus excitant si l'on peut dire, est sans doute le fait que la morsure du vampire procure du plaisir. Pour le vampire lui-même mais, surtout, pour sa victime. Ce plaisir est assimilable au plaisir sexuel, plus intense même, au point que la victime souhaite ardemment le baiser du vampire, au mépris de sa propre mort. La morsure remplace le sexe chez les vampires. Ainsi, on exploite souvent le fait que le vampire n'arrive pas à s'arrêter lorsqu'il commence à boire le sang d'un humain et, finalement, le tue. Son "amour" est fatal. Seul le vampire expérimenté, qui sait se contrôler, est à même de créer un nouveau vampire. On appréciera la métaphore. Il est dommage que S. M. n'ait pas exploité ce dernier point.
De la même manière, le loup-garou est par définition totalement incontrôlable sous sa forme monstrueuse, donc extrêmement dangereux. Il ne peut reconnaître personne et tue inconsciemment. Sa morsure, elle, transmet la malédiction de la métamorphose à chaque pleine lune à celui qui en réchappe. Mais, concernant le personnage de Jacob, on apprend finalement qu'il n'est pas un vrai loup-garou : à la fin de Révélation (Breaking Dawn) les Quileutes sont appelés des "modificateurs" parce qu'ils peuvent se transformer en loup monstrueux à volonté et il est précisé qu'ils auraient pu choisir n'importe quel autre animal. Ils ne sont donc pas des "Enfants de la Lune" traditionnels. L'idée est intéressante... je l'utiliserai sans doute.
Quoiqu'il en soit, le vampire et le loup-garou sont les représentations d'une nature viciée, maudite, en limite de l'humain. Ils incarnent des préoccupations métaphysiques, des peurs et des fantasmes exprimés à travers les principes et les limites qui régissent leurs natures particulières. Tout l'intérêt de la littérature qui exploite ces mythes est le jeu qu'elle instaure entre ces lois et la façon dont l'humain réagit par rapport à elles.
Stephenie Meyer a complètement ignoré ces règles, rendant les personnages plus abordables, mais plus faibles aussi, et le sens des choses se perd avec la perte des repères et des frontières. On perd en intensité de plaisir aussi, à franchir des limites qui n'en sont pas, puisqu'on ne risque, en définitive, pas grand chose. C'est la passion qui disparaît, elle qui naît seulement de l'interdit, de l'impossible, de l'inaccessible.
J'ai donc ressenti la nécessité de rappeler qu'Edward est immortel, irrésistiblement attirant certes, mais que son humanité est morte, elle, et donc que son corps ne peut pas agir comme celui d'un être humain : il ne peut pas avoir d'enfant. Les "enfants" des vampires sont les nouveaux vampires qu'ils créent. Bella doit considérer cela aussi. Accéder à l'état vampirique, c'est aussi renoncer à certaines choses.
De la même manière l'absolu contrôle que Jacob semble capable d'exercer sur lui-même fait perdre un peu en saveur. J'essaierai de recadrer cela aussi.

A partir de là, je vais chercher à apporter une issue différente aux personnages et à l'histoire, d'ouvrir une autre dimension, en ne gâchant pas le plaisir de cette situation extraordinaire : une humaine partagée entre l'amour d'un vampire et celui d'un loup-garou. Il faut sans doute parvenir progressivement, le temps passant (elle devient adulte), à libérer Bella en lui permettant d'accepter et d'exprimer ses désirs. Etre en paix avec elle-même, ce qui ne peut s'obtenir qu'en faisant ses propres expériences, ses propres choix, ses erreurs... et cela n'a rien de facile. Et puis il y a aussi le hasard ! Ce qu'on ne choisit pas et qui arrive pourtant. Tout comme c'est le cas dans la vie de tous les jours.
Je vais essayer de rendre les personnages plus proches de la réalité. Cette réalité, souvent très dure, où l'ambiguïté est permanente, où l'on prend des décisions qui n'ont pas les conséquences attendues, où l'on se trompe et où l'on refuse tout simplement d'être rationnel, parfois, pour suivre son coeur, ou bien, au contraire, l'on se piétine le coeur pour suivre ce que le devoir nous dicte. Rien n'y est tout blanc ou tout noir. On navigue à vue. Parfois, des tragédies surviennent ou des miracles se produisent...

L'image que j'ai mise en introduction représente la dualité du personnage de Bella. Pour les trois premiers livres de la saga, on parlait de "triangle amoureux". En fait, je considère que Bella pourrait avoir deux vies parallèles, qu'elle est foncièrement double : elle désire être à la fois la Bella sombre, vampire monstrueuse, mais éternelle et fascinante, avec Edward, et à la fois la Bella lumineuse, humaine épanouie, mais limitée et mortelle, avec Jacob.
C'est cette contradiction que je veux exploiter. Jusqu'au bout.



Petit message

J'ai remarqué que, malheureusement, Deezer perdait parfois certains morceaux, mais je ne peux pas savoir lesquels... Alors n'hésitez pas à me laisser un petit message lorsque, au cours de votre lecture, vous rencontrez un lien mort dans mes players. Je ferai en sorte de le remplacer. Merci !