dimanche 7 février 2010

Other things.../ Autres choses...


Une page pour parler de choses et d'autres/ A page to talk about this and that.



26/mars/2010
ANITA BLAKE, n°2 Le Cadavre Rieur

Avec une couverture un peu moins équivoque que la première, mais toujours dans le même style (érotico-fantômatique), malheureusement...

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A nouveau, un tome passionnant. Plein d'action, de suspense et de rebondissements. Anita en met plein la vue. Elle se bat, reçoit des coups et en donne... Une lecture qui fait du bien, apaise les tensions de la journée, comme un bon jogging (ou une séance de boxe).

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Après un premier volume plus particulièrement consacré aux vampires et à leur hiérarchie, celui-ci se focalise sur les zombies et l'aptitude de l'héroïne à "relever les morts". Anita est une nécromancienne. Elle découvre peu à peu l'ampleur de son pouvoir.



Certains passages sont tout de même assez "gores", étant donné qu'un monstre non-identifié, particulièrement redoutable, fait quelques carnages au sein de familles ordinaires. Dans cette série, tout n'est pas rose, et même les enfants ne sont pas épargnés... (âmes sensibles s'abstenir !). Néanmoins, le suspense et la tension sont vraiment prenants, on ressent l'ambiance, le malaise provoqué par l'horreur et les manifestations surnaturelles. Les goules sont assez impressionnantes. On comprend progressivement les règles de l'univers créé par Laurell K. Hamilton.

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Dans cette série, les humains cohabitent avec toutes sortes de créatures surnaturelles : des métamorphes (loups, rats... et il y en aura d'autres, apparemment), mais aussi des sorciers/sorcières, des prêtres/prêtresses vaudou, des vampires évidemment, des zombies (de différentes sortes !), des goules, des fantômes, et ce n'est pas fini... !

Les vampires dorment le jour, craignent les blessures par balles en argent, l'eau bénite, ne survivent pas si on leur arrache le coeur (et/ou la tête, qu'ils brûlent -de quelque manière que ce soit...), et les croix à condition qu'elles soient portées par de vrais croyants (ce qui est le cas d'Anita car elle tient à son âme et c'est ce qui fait qu'elle méprise souverainement les vampires). La transformation d'un humain en vampire est particulière : elle s'opère par morsures successives, le vampire "possède" -et contrôle- de plus en plus l'humain sur lequel il se nourrit. Ou bout de quelques fois (trois/quatre) l'humain meurt, puis se réveille vampire. Dans le premier tome, Anita est mordue par la grande méchante vampire-enfant Nikolaos qui veut l'avoir sous son emprise. Elle se défait de cette domination grâce à de l'eau bénite qui la brûle douloureusement jusqu'à disparition totale du lien qui les unit. Les vampires peuvent aussi manipuler l'esprit pour s'approcher sans qu'on les voit faire, lire les pensées et inspirer un désir irrépressible. Il existe également un lien particulier qui peut unir un humain à un vampire : ce dernier "marque" (en partageant mystérieusement sa force vitale avec lui) l'humain à quatre reprises et il devient alors son "serviteur humain". Il acquiert l'immortalité du vampire en restant humain (peut boire le sang de son maître, apparemment, alors que lui ne le mord pas...), communique et ressent certaines choses à travers lui mais est immunisé contre son pouvoir de manipulation. Il s'agit d'une sorte de lien amoureux. Dans le premier tome, Anita est marquée à deux reprises par le vampire Jean-Claude. La première fois, parce qu'elle est gravement blessée et qu'ainsi il la guérit. La seconde, car il est enfermé et qu'il a besoin d'elle pour pouvoir garder de l'énergie.
Jean-Claude est un beau personnage, mais il a une attitude assez ambiguë. Il reste insaisissable. On ne sait pas s'il est attiré par Anita, amoureux peut-être, ou s'il veut la soumettre pour assoir son pouvoir (elle est quand même l'Exécutrice) ou en acquérir un plus grand (vu les aptitudes particulières qu'elle a). Tout à la fois, sans doute.
Dans cette série, les vampires sont aussi à l'origine d'une Eglise particulière (un détail amusant, et toujours si présent dans les productions américaines) qui propose la vie éternelle (la VRAIE vie éternelle !) à ses fidèles. Elle s'appelle d'ailleurs, tout simplement, l'Eglise de la Vie Eternelle (l'EVE !!!).
Quelques éléments font ainsi penser à True Blood. Les vampires y sont très sensuels, voire "sexuels". Comme Eric, Jean-Claude dirige des clubs dont les noms sont ceux des différents tomes. Mais, effectivement, que pourraient faire d'autre, de nos jours, des êtres qui ne vivent que la nuit... ?

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De la même manière, les zombies ont leurs règles. Anita les relève en pratiquant un rituel, sans s'y connaître vraiment tout à fait en vaudou. C'est un don qu'elle a depuis toujours, qui lui vient de sa grand-mère mexicaine. Dans le deuxième tome, elle est d'ailleurs confrontée à la grande prêtresse vaudou de St Louis, Dominga Salvador, une vieille femme aux pouvoirs impressionnants.
Les zombies gardent leur mémoire humaine quelques jours après avoir été relevés et, s'ils se nourrissent (de chair), il peuvent demeurer plus longtemps sans se dégrader. Ils craignent la lumière du jour et sont aux ordres de celui qui les a "relevés". Normalement peu agressifs, ils peuvent cependant servir d'armes de crimes, car ils sont très forts et particulièrement coriaces. Il faut les incinérer pour les détruire. Anita explique que ce sont des corps dont l'âme est partie (durant les trois jours après la mort qu'elle doit attendre avant de pouvoir les relever), mais Dominga Salvador a apparemment réussi à emprisonner l'âme de certains zombies, les rendant par là inaltérables. Autre détail amusant : Anita milite pour les droits des zombies ! Elle refuse que les morts ne soient pas respectés et que certains songent à les utiliser comme esclaves.
Les goules sont plus dangereuses, quoique peureuses. Elles sont rapides et peuvent attaquer car elles sont avides. Il n'est pas dit comment elles sont créées. Elles se rencontrent dans les cimetières et sont décrites ainsi :
"Une goule était assise sur le capot de ma voiture. Nue, elle semblait couverte d'un couche de peinture argentée. Ses dents étaient noires, longues et acérées ; ses yeux brûlaient d'une lueur écarlate."

Dans cette histoire, Jean-Claude est encore particulièrement charmant et Anita a du mal à lui résister. Pourtant, malgré les deux marques qu'elle porte, elle refuse d'être considérée comme sa servante humaine, ce qui pose au vampire (qui est maintenant le nouveau maître de la ville) des problèmes d'autorité. A la fin du tome 2, Jean-Claude est impressionné par le pouvoir d'Anita et semble même la craindre.



Concernant le style (direct et efficace), j'ai tout particulièrement apprécié les fins de chapitres, qui se terminent souvent sur une pointe ironique ou humoristique. Certains passages ou certaines réflexions sont franchement drôles -quoique souvent "décalés". Deux scènes m'ont vraiment plu : celle où Anita est attaquée par deux zombies chez elle, en plein sommeil et où elle fait un véritable massacre (son appartement est aussi massacré, d'ailleurs, tout comme ses peluches adorées qui partent au pressing alors qu'une équipe de nettoyage professionnelle vient débarrasser l'appartement des débris pestilentiels de zombies... si bien qu'ensuite, lorsqu'elle y retourne, il "sent le printemps". Cette expression m'a beaucoup fait rire !), et celle où elle demande à Jean-Claude de l'escorter dans le quartier "chaud" de St Louis. Leurs conversations à couteaux tirés sont toujours très amusantes ! Il découvre ensuite l'appartement d'Anita, sa collection de pingouins en peluche... et son comportement est très énervant et séduisant à la fois.

En revanche, on peut toujours repérer quelques incohérences ou quelques effets créés en tirant un peu l'histoire par les cheveux (on se dit souvent que les choses n'auraient pas dû se passer de telle ou telle manière, que certaines réactions ou actions n'étaient pas nécessaires...), mais comme l'effet d'ensemble est vraiment réussi, on pardonne et on se contente de jubiler.
Même s'ils me donnent l'impression d'être construits comme un jeu vidéo (avec les monstres de 1er niveau et la progression jusqu'au "boss" -très très méchant !- qui permet de finir le jeu) ces deux premiers tomes m'ont emportée à chaque fois. Je ne sais pas si cela va durer (j'ai commencé le 3e sur une grande déception...) mais pour le moment, j'adore ! Anita est une vraie héroïne, indépendante et active, forte et responsable, dans la peau de laquelle il est plaisant de se retrouver pour partager ses aventures.
Une lecture qui défoule !







21/mars/2010 (dans la série "J'ai vu pour vous..." -je sais, ça remplace pas- voilà encore un film qui n'est pas sorti en France (ou alors je suis encore passée dans une faille temporelle) et qui n'était même pas sous-titré, pour le coup ! Quel courage...)
LITTLE ASHES :


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Intitulé d'après le tableau Cenicitas peint en 1927-28 (Dali a 23-24 ans) que vous pouvez voir ici. Ou Sin Limites (en español) ou encore Sense Limits (en català !), et je ne peux pas résister au plaisir de joindre la bande-annonce dans la langue originale du maestro :


(Mwaaah !... je me marre d'entendre Robert doublé en catalan... wif wif !... délire perso, excusez.)
Pour ceux qui veulent la "vraie", elle est .

Et si vous avez autant de courage que moi (i.e. si vous aimez suffisamment la peinture ou Robward, ou si vous êtes vraiment très très curieux -et sachez que c'est un vilain défaut...-) pour avoir envie de le regarder en mauvaise qualité, en VO avec, en plus, un terrible accent espagnol, eh bien vous pouvez voir le film grâce à ce lien (deux parties). En ce qui me concerne, j'ai été poussée par la curiosité (multiple : que vaut le jeu de Robert Pattinson ailleurs que dans Twilight ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire à propos de la jeunesse de Dali ? Pourrais-je crâner en soirée en parlant d'un film que personne ne connaît ?) ainsi que par l'intérêt que je porte à l'art en général (et à celui de Salvador Dali en particulier).

Alors. Je me rends compte que ce film a pour thèmes les mêmes que le précédent dont j'ai eu l'occasion de parler : la société, l'art et le sexe. Evidemment, toutes les histoires utilisent ces thèmes en général, mais pas forcément non plus. Je me demande si je ne suis pas en train de me spécialiser, lol ! Ce serait donc un film que l'on pourrait classer dans la catégorie S.A.S. (l'ennui, c'est que ceux qui voudront faire du mauvais esprit verront que dans un autre ordre, ça pourrait donner A.S.S., ce qui est bien drôle, mais franchement moins classe... bon. Remplaçons "sexe" par "amour" et le tour est joué : A. S. A.)

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A propos du réalisateur et de la distribution, vous pouvez lire des infos ici.
L'histoire se focalise sur la période 1922-1936 (Dali a entre 18 et 32 ans). Elle commence avec la rencontre de Luis Buñuel et de Féderico Garcia Lorca, à l'école des Beaux-Arts de Madrid, et se termine à la mort de ce dernier.

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En fait, j'ai été plutôt surprise de découvrir, en le regardant, le sujet du film (la bande-annonce n'est pas forcément claire à ce sujet). Il s'agit principalement de la nature de la relation Dali-Lorca. Relation amoureuse. Et contrariée. Le scénario s'appuie sur des détails biographiques qui ont été donnés par Dali peu avant sa mort et sans doute basé sur le livre de Ian Gibson. En effet, durant toute sa vie, il n'avait jamais révélé d'éléments concernant d'éventuelles relations homosexuelles (qui a dit : "et Amanda Lear ?"...) ni raconté la vérité concernant ses rapports avec Lorca qui, lui, était notoirement homosexuel.

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Dans le film, on suit l'évolution de cette relation, de sa naissance à sa fin. Elle est traitée de manière très pudique. On nous donne surtout à comprendre les problèmes qu'elle pose (et qu'on a presque du mal à envisager aujourd'hui) : problèmes sociaux (l'homophobie -celle de Buñuel par exemple-, l'interdiction par la loi et donc, encore une fois, le danger bien réel qu'elle pouvait représenter) mais aussi problèmes psychologiques (car Dali, s'il ressent bien une attirance pour Lorca, a du mal à l'accepter et à la vivre entièrement, malgré leur credo "sans limites !" -c'était déjà ce que Lord Henry Wotton disait à Dorian Gray !!!... un mot de passe, donc ?)

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J'ai été touchée par cette lutte morale, entre attirance et répulsion, avec des réactions très adolescentes, de jolies scènes de "libération" délicates et poétiques.
Le film montre de très jolis plans, également (la campagne sous le soleil, les costumes blancs et robes/coiffures des années 20, la mer de nuit, une fenêtre de nuit, vues de Madrid et de Grenade, l'atelier, etc... J'en ai capturé quelques unes, voir ensuite). Il incruste à certains moments, avec plus ou moins de bonheur selon que les acteurs du film sont présents ou non, des images d'archives qui ont leur intérêt.


(un des plus jolis plans du film, selon moi. J'adore cette fenêtre bleue.)


(encore un plan magnifique. On dirait un tableau.)

Plus que le personnage de Dali, c'est ce lui de F. G. Lorca qui m'a émue. L'acteur qui le joue rend bien le côté lisse, gentilhomme cultivé, et pourtant en souffrance, passionné, du personnage. Garcia Lorca est un grand auteur. Il a écrit de magnifiques textes. Et il est mort assassiné. Encore un exemple de la bêtise et de la barbarie humaine. La scène finale, dans le champ ensoleillé, m'a fait verser une larme. Quelque part, elle rappelle El tres de mayo de Goya, sauf qu'il ne fait pas nuit et que personne ne s'agite. C'est bouleversant, d'ailleurs, ce calme et cette belle nature (un peu Le Dormeur du val, aussi, forcément). Et le visage de Lorca qui fait face à sa mort.





Je n'ai pas été déçue par le jeu de Robert Pattinson. Accepter ce rôle était une prise de risque évidente. Et il s'en sort très bien. On remarque le travail qu'il a fourni pour prendre quelques unes des attitudes de Dali (le regard écarquillé, la fantaisie).
A la fin, il me semble cependant trop "jeune" pour être crédible en Dali délirant (plus âgé en réalité) et il manque un peu d'envergure pour ne pas rendre le personnage plus ridicule qu'excentrique.




Mais c'est certainement parce que ce qu'on lui a demandé de jouer est un peu trop creux, à mon avis. Je n'ai pas vraiment aimé la manière dont le personnage de Dali est présenté. Il est à la limite de l'autisme, au début, et finit schizophrène, acteur perpétuellement insaisissable. Certes, il n'est pas évident d'incarner quelqu'un d'aussi exubérant, quelqu'un qui joue en permanence son propre rôle (on le comprend bien dans les dernière images du film), mais cela n'empêche pas de mettre en avant une certaine profondeur, une vérité, ce que le film ne fait pas vraiment. Il glisse presque sur le personnage de Dali pour s'intéresser davantage à celui de Lorca. Et pourquoi pas, après tout.


(cette transition est très révélatrice : on y voit Dali apprenant la mort de Lorca. Il peint sa toile en noir et repense à leur bain de minuit -jolie scène en ce qui concerne la lumière et la couleur, même si c'est un cliché en soi : n'est-ce pas Breaking Dawn ?)



(la douleur/le masque. La réalité et les apparences. Entre les deux, la folie pour survivre ?)


(j'aime beaucoup ce plan : l'artiste sort, il va jouer son rôle auprès de ses invités. Sur la toile : son état d'âme. Une similitude avec Le Portrait de Dorian Gray.)

A la fin du film, le peintre reste un mystère. On n'a pas vraiment perçu qui il est. On le devine, mais on n'est pas sûr. Et c'est sans doute un choix aussi.
Pas grand-chose en ce qui concerne la peinture en elle-même, en revanche. Très peu au sujet des Surréalistes (même si on a quand même droit à quelques extraits du Perro Andaluz). Tant pis. Mais on ne peut pas tout avoir.

En conclusion : un film qui a le mérite de porter à la connaissance du public une histoire méconnue (mais pourquoi n'est-il pas sorti en France ?) et dans lequel on peut voir Robert Pattinson (le carré plongeant et noir n'est décidément pas son style de coiffure... mais cela lui permet de se toucher les cheveux, comme à son habitude) porter la barretina (oui, mesdames !) Hommage. (Qui a dit : "Comme le grand Schtroumpf" ? -d'abord, on dit pas "Schtroumpf", on dit Barrufet ! Na.)


(Les oreilles... la seule ressemblance entre Rob et Salvador... peut-être, mdr !)





07/mars/2010
LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY :

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J'ai enfin regardé la "nouvelle" adaptation du très célèbre Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde qui me faisait de l'oeil depuis quelques semaines. Et vous aussi, vous pouvez la voir à cette adresse (sur Megavideo, VO sous-titrée en français).
Pas vraiment nouvelle, en fait, puisqu'elle a l'air d'être sortie en septembre 2009 en Angleterre (voir présentation ici), mais totalement inconnue de moi -serais-je donc à ce point une ourse ?- et tant mieux de toute manière car le bonheur réside dans l'infinité des choses à découvrir, n'est-ce pas ?
Enfin... Concernant l'histoire, il me semble que tout le monde la connaît donc je ne spoilerai pas grand chose (ou bien arrêtez de lire maintenant). Vous pouvez même en voir le résumé ici.

Bande-annonce :


J'ai beaucoup aimé cette adaptation qui a surtout le mérite de faire "revivre" encore, de nos jours, avec des images et des visages neufs, le magnifique roman de Wilde. Les questions que soulève cette oeuvre sont intemporelles -et le propos de ce blog même !- : le caractère éphémère de la beauté, la monstruosité, l'hypocrisie sociale, la perte de l'innocence, le bien ou le mal, l'art ou la nature...
Le lien avec le thème des vampires est évident. La question étant : accepteriez-vous de perdre votre âme pour préserver votre beauté et votre jeunesse éternellement (qu'en penses-tu, Edward ?) ? A cette question, posée par le "diabolique" Lord Henry Wotton (alias Colin Firth... *soupir de bonheur* !), le jeune éphèbe Dorian Gray, bouleversé de découvrir sa propre beauté face au portrait qui vient d'être peint de lui, répond "Oui". Et le pacte est signé, en un souffle d'air...

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Concernant l'histoire, l'adaptation est assez libre, me semble-t-il, même si ma lecture du roman est plutôt loin. Je ne me souvenais pas d'un grand-père violent, etc... mais cela ne m'a pas gênée (je comprendrais cependant qu'on puisse regretter une adaptation fidèle, tant qu'à faire...)
Colin Firth est parfait en pygmalion "tentateur" progressivement dépassé par sa créature, Ben Barnes rayonne en beau jeune homme éternel. Des échanges de regards entre les deux personnages... beaucoup de finesse de toutes parts.
Ben Barnes, dont le visage n'a pas des traits "parfaits" (ouf !) mais qui capte admirablement la lumière et "dégage" beaucoup d'émotion (c'est donc cela le charme ?) est absolument séduisant ; il porte admirablement les cheveux mi-longs et la redingote. L'Angleterre victorienne lui va à ravir (vous le verrez boire dans de la charmante porcelaine fleurie), tout comme à Colin Firth... mais on s'en serait douté après l'avoir vu incarner le fabuleux Darcy de l'époque georgienne (à voir absolument : Pride & Prejudice de Jane Austen, par la BBC, une pure merveille !).
On suit l'évolution de son personnage : de candide et maladroit, il devient cruel et pervers, voire menaçant. L'acteur rend très finement le changement, malgré son physique de tout jeune homme (ni poil, ni muscle, lol !), et quels yeux noirs ! Les yeux noirs de Ben Barnes me sidèrent (et j'entends soudain la chanson d'Indochine *souvenir*souvenir*...)

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Colin Firth, qui incarne Lord Henry Wotton (et personnifie un peu Oscar Wilde) sert certains des aphorismes du maître. En voici quelques uns, de quoi jubiler :
"La seule façon de bien se comporter avec une femme est de lui faire l'amour si elle est jolie, et de le faire à une autre si elle est ennuyeuse".
"La cigarette est un plaisir parfait. Elle est exquise et laisse insatisfait". (à méditer...)
"La seule façon de se débarrasser d'une tentation est d'y céder".
"Il n'y a pas de honte au plaisir. L'homme veut juste être heureux. Mais la société veut qu'il soit bon. Et quand il est bon, l'homme est rarement heureux".
"J'adore faire l'acteur. C'est tellement plus vrai qu'être naturel !"
"Les gens meurent de bon sens".

Et je remarque que l'on commence à perdre son âme quand on se met à : fumer, boire du gin et aimer les femmes... (tout un programme).

La critique de la société est bien rendue, le thème de l'homosexualité "dangereuse" à l'époque puisqu'elle était illégale est abordé de manière simple, l'esthétique est travaillée. Un côté "lisse" se dégage de l'image, mais il m'a semblé convenir, étant donné que Dorian Gray incarne "la perfection". De jolies choses : le jeu de miroirs dans la loge de Sibyl Vane lorsque Dorian vient la voir pour la première fois, sa mort qui la montre flottant telle l'Ophélie des Préraphaëlites (alors qu'elle joue justement ce personnage au théâtre), le tableau peint, qui est le seul élément fantastique de l'histoire, est vraiment soigné, il évolue et est filmé de manière suggestive, la scène du "tea-time" hypocrite, lorsque Dorian Gray est devenu un parfait débauché qui verse même dans le sado-masochisme est vraiment bien faite (par quelques glissements on passe d'une lumière jour à une lumière nuit, de ce qui est caché en société, à ce qui se fait en privé)... On appréciera certains moments de délire, parfois drôles...

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L'adaptation de grandes oeuvres de la littérature a toujours de quoi réjouir. Et l'on pourra donc réfléchir à nouveau à tous ces sujets qui ont hanté ou hantent encore l'humanité : faut-il vivre vertueusement en se souciant de l'au-delà, ou bien vivre en goûtant chaque moment de plaisir et en brûlant comme une flamme ?
Lord Wotton répond à Dorian : "Il n'y a rien après. N'ayez pas de limites !" Mais l'oeuvre montre les conséquences de ce choix : le plaisir n'est pas le bonheur, et c'est la folie et la solitude qui gagnent le personnage jusqu'à son désir de rédemption par l'amour. Thèmes éternels... et conclusion : "Les choses sont plus précieuses lorsqu'elles sont éphémères" (hein, Edward ?)

Un très bon moment donc... en attendant de voir Robert Pattinson dans l'adaptation de notre très français Bel-Ami... ; ))

Quelques captures (pour le plaisir) :











*NB : Je viens de découvrir qu'un film a été fait en 2008 à propos de la Comtesse Barthory (Erzsébet de son prénom), une figure historico-mythologique intéressante... une prochaine présentation en perspective !*





LES VISAGES QUI INSPIRENT.../ INSPIRING FACES... :

26/fev/2010

Je continue aujourd'hui sur ma lancée des "visages qui inspirent" avec quelques belles photographies, que j'ai harmonisées... Je me suis aperçu que je n'avais sélectionné que des visages d'hommes, d'abord (mais, bon, je suis une fille... lol !), alors j'ai rajouté quelques femmes, ensuite, parce qu'il n'y a pas de raison, après tout...
Ces photos sont en vrac, au hasard de ce que j'ai trouvé sur le net, et elles viennent d'horizons très différents. Il y en aurait tant d'autres ! A poursuivre, donc... J'espère que vous apprécierez !

/ I go on with my "inspiring faces" post with some beautiful picts I worked on... I realized I just put man's faces first (well, I'm a girl, uh... lol !), so I added a few women then, why not, indeed...
Those picts have been found by chance on the net, and they come from very different universes. I forgot many other beloved ones ! To be continued, then... Enjoy !



Alexander Skarsgard de True Blood. Magnifique photo que je ne pouvais pas omettre. Elle dégage quelque chose de magique. L'ambiance Louisiane, mystère, passage du temps...
/ Beautiful pict showing True Blood's atmosphere. Magic Louisiana, mystery, everything that's gone or remains...

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Alexander est vraiment très séduisant. Le type scandinave... quand j'étais petite, les blonds aux yeux bleus me fascinaient. Peut-être juste parce que c'est mon opposé. Mais les goûts évoluent, heureusement... Je sais apprécier le côté sombre maintenant... et même velu... lol ! Ah, et c'est un très bon acteur aussi. Bien entendu. C'est presque surprenant de le voir sourire avec cet air gentil...
/ Alexander's really attractive. The scandinavian type... I used to be fascinated by blonde and blue eyed men when I was a young girl. Maybe because they're my opposite. But taste changes... I pretty fancy the dark kind, now... even hairy... lol ! And he's also a very good actor. Of course. So strange to see him smile kindly...





Rachel Weisz. Une de mes actrices préférées. Elle dégage tant de fragilité, de sensibilité... Je l'ai remarquée dans The Fountain, avant de me rendre compte qu'elle jouait aussi dans Constantine que j'avais vu avant. Elle est merveilleuse dans My Blueberry Nights également (avec Norah Jones et Jude Law).
/ One of my favorite actress. Fragile and sensitive.

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Rob. Je suis émerveillée à chaque photoshoot de me rendre compte à quel point il est photogénique. Il pose... et il est magnifique. A la base, il ne me plaisait pas. Je ne sais pas pourquoi. Surtout "en vrai", dans les interviews, etc... Mais dès qu'il joue ou qu'il est devant un objectif, il est magique. Et puis il est vraiment parfait en costume 19e s. Cela lui va comme un gant (quand on aime les héros romantiques, comment ne pas succomber ?... -Oh, Darcy !...) Je pense qu'il doit avoir une personnalité assez intéressante aussi. Le côté "bizarre" qu'on lui attribue... le rend plus intriguant. Je dois avouer que depuis qu'il porte la barbe... je le trouve de plus en plus beau. Mais pourquoi donc ? Mystère... Peut-être parce qu'elle casse son côté trop "parfait" (petit nez, cheveux en désordre travaillé...), cliché, en fait. Tant, mieux, ça m'aide pour ma fiction !
/ Rob's picts are always perfect. He catches the light, gets amazing expressions and poses. Didn't like him, first. But his beard... makes him more and more interesting... more rough... something like that ! Veeeery romantic ! Good for my writing.

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Il parvient vraiment à avoir des expressions très touchantes et variées.

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Kristen Stewart. Un joli côté anti-star, avec beaucoup de fraîcheur et de finesse. Une enfant du cinéma, qui maîtrise tout à fait ce qu'elle joue tout en restant très naturelle.
/ Kristen's a very mastered and natural acting. And she shows a very pleasant anti-conformist personality.

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Jude Law. Magnifique. Beau, évidemment... Même avec une moustache. Et un excellent acteur. La classe.
/ Awesome. Handsome, indeed... even behind a mustache. Wonderful actor. Great class.

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Megan Fox. Je ne la connaissais pas (pardon...). J'ai rencontré son visage en faisant des recherches pour incarner mon personnage de Kaly. Mais elle était... trop belle. Des traits parfaits, vraiment. La couleur... tout y est. Assez impressionnante. Après, je ne sais pas du tout qui elle est...
/ Didn't know her (sorry...). Thought about her to embody Kaly in my fiction, but she's... too beautiful. A painter's dream... Too perfect to be true ! But I absolutely don't know who she is.

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Tay... Impressionnant d'énergie et de vie. Ce jeune homme a un sourire incroyable ! La première fois que je l'ai vu (voir vidéo), j'ai éprouvé une grande jalousie : et je me suis juré de m'entraîner un jour à faire des flips. Si je survis... Tout le contraire de la perfection : le charme. Quelque chose de vrai, de fort, de pur. Et les marques physiques des origines, qui imposent une sorte... de respect.
/ Amazing energy, strengh, kindness. This young man has an amazing smile ! A pure one, until now... No perfection, truth.


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Trois fois, parce que moi, j'adore son nez ! (et je sais que je ne suis pas la seule... ; ))
/ Thrice... because I truly LOVE his nose.




Jennifer Connelly. Un regard... exceptionnel.
/ The look.

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David Gilmour. Des Pink Floyd. Il y a longtemps... Il était d'une beauté à tomber par-terre. Un ange du rock planant.
/ Long ago... A true rock angel beauty.




Jeremy Brett. J'ai admiré ce visage, longtemps. Le seul, l'unique, parfait interprète de Sherlock Holmes, à jamais ! (Je pourrais me battre contre quiconque soutiendrait le contraire !). Un visage d'aigle. Un rien diabolique. Des expressions à vous pétrifier. Des regards... Le feu sous la glace, malgré le passage du temps. Un jeu subtil. Hommage à un homme magnifique.
/ The best Sherlock Holmes, ever (could fight for it...). Petrifying glances, subtle acting, an eagle.

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Cate Blanchett. Une force, dans la douceur. Sculpturale. La photo est vraiment très belle. Le grain, la lumière, le drapé... traduisent bien le côté "classique" et raffiné de l'actrice.
/ Soft and strong. Statuesque. A beautiful pict showing the classical and sophisticated personality of the actress.

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Johnny Depp... le seul. Un grand acteur. Un être charismatique. Cette superbe photo est d'Annie Leibovitz. Je l'ai mise à l'envers pour donner un côté "ange accroché à un nuage" à Johnny. C'est une idée qui m'amuse... avec tous ses tatouages...
/ The One. Great actor. Charismatic being. This magnificent pict has been made by Annie Leibovitz. I turned it upside down, making Johnny an angel in a cloud... makes me smile... a tatooed angel...

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23/fev/2010



Rien à voir (quoique...) avec cette fiction mais je viens de changer mon fond d'écran et... du coup je le regarde bêtement en oubliant de travailler. Alors je me disais que je pouvais le partager un peu... (mais je vais devoir le changer bientôt sinon je ne serais plus bonne à rien).
Voici Viggo Mortensen, un des plus beaux visages contemporains sans doute, et peut-être un des plus beaux hommes ayant jamais existé... Si vous souhaitez proposer une photo de portrait que vous trouvez particulièrement magnifique, n'hésitez pas !
NB : bientôt un nouveau chapitre... je termine (mon fond d'écran me perturbe, O_O')...

/ Nothing to do (although...) with the fiction but I just changed my wallpaper and... now I'm gazing at it with a stupid expression forgetting my work. So, let me share it with you... (need to change it soon because it's no good to me).
Here's Viggo Mortensen, one of the most beautiful nowadays faces, sure -maybe one of the most beautiful men ever... You can submit any portrait pict you specially like, if you please !
NB : new chapter coming soon... just finish writing it (my wallpaper disturbs me, O_O')...

NB : Viggo est aussi un artiste, son travail en peinture, photographie et poésie peut être vu à partir du site suivant/ Viggo's art (painting, photography and poetry) can be seen from this site : link

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07/fev/2010
ANITA BLAKE :

Encore une série... de la Bit-Lit (i.e. : littérature "qui mord" pour jeunes filles... lol !).
Quelques renseignements en français , mais assez pauvres (mieux en anglais here avec des résumés de chaque volume), et la présentation de l'auteur, Laurell K. Hamilton, ici.
Je viens de finir la lecture du premier volume (qui m'a gentiment été offert par une amie) et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié, alors je fais partager en le recommandant chaleureusement. Ne vous fiez pas à cette couverture abominable qui dessert tout à fait le livre en donnant l'impression qu'il s'agit d'une sorte d'histoire érotico-gnangnan pour vieille madame (très mauvais choix pour le coup) ! Remarquez, c'est un peu la faute du titre aussi... En fait, le "Plaisirs Coupables" est le nom d'un club (cabaret, strip-tease...) de vampires.

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Du coup, j'ai acheté les trois suivants. Et dire qu'il y en a 17 (pour le moment...) !, mais seulement une dizaine sont parus en poche (lien intéressant : Milady). Je découvre toujours les choses avec un siècle de retard -au moins !- (l'auteur a commencé à écrire sa saga en 1993)... mais ça me permet d'enchaîner les histoires les unes après les autres sans avoir à attendre (ô frustration !... comme pour True Blood, là, justement... quelle souffrance, l'attente !).

Alors, pour présenter rapidement l'histoire, disons qu'Anita Blake est une jeune femme au caractère bien trempé. Elle a un "don" (qu'elle n'est pas seule à posséder, ouf !) elle est capable de "relever les morts", de les ranimer, sous forme de zombies. C'est donc son travail : elle est Réanimatrice
-ou nécromancienne- (l'entreprise pour laquelle elle travaille permet aux familles d'entrer en contact avec leurs morts... pour toutes sortes de raisons). Anita travaille aussi avec la police qui reconnaît ses talents et son savoir en matière de créatures surnaturelles. Accessoirement, elle est aussi tueuse de vampires. Pas tout à fait comme Buffy, mais presque. Si vous aimiez Buffy, vous aimerez Anita ! Elle est moins "girly", plus adulte certainement (il faut bien grandir un peu...), mais elle a le même caractère entier (et donc contrarié parfois, c'est pourquoi elle évite de trop réfléchir).
Anita est surnommée "l'Exécutrice", car c'est elle qui est chargée de détruire certains vampires mis à mort quand ils ont été reconnus comme assassins et condamnés. Son monde est assez semblable à celui de True Blood, puisque les créatures surnaturelles y ont acquis une existence légale. Peut-être est-il même encore plus poussé. Les êtres humains y côtoient toutes les créatures surnaturelles : vampires, zombies, rats-garous (si, si...), loups-garous, léopards-garous, etc..., goules, et tant d'autres !...

Ce qui est appréciable, chez ce personnage, c'est sa manière franche et claire d'envisager les choses et de raconter. Ses réflexions philosophiques et son humour à froid, souvent décalé et provocateur, qui montre, en fait, son détachement.
En commençant ma lecture, je l'ai un peu associée malgré moi à Selene d'Underworld, mais ce n'est pas vraiment la même chose, même s'il y a des ressemblances. Il faut absolument que j'arrive à me la sortir de l'imagination quand je lis... J'ai donc trouvé quelques illustrations BD (chez Marvel) qui représentent Anita, c'est mieux que rien.

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Voici un petit aperçu du ton employé dans la narration :
"Mon nom est Blake, Anita Blake. Les vampires, eux, m’appellent « l’Exécutrice » et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle. Ma spécialité, au départ, c’était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME. Ce n’est pas toujours très exaltant et mon patron m’exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s’en servir. Tuer des vampires, c’est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d’enfance. Depuis qu’ils sont officiellement reconnus et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il y en a de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !"

Certains passages -ou quelques personnages- sont réellement émouvants également, et Anita n'est pas insensible au charme des vampires (ils sont quasi-irrésistibles et particulièrement puissants : ils hypnotisent, contrôlent les esprits, etc...) même si elle sait tout particulièrement bien leur dire "non !" (elle le dit beaucoup...). Quelques moments sensuels, racontés avec une certaine retenue (pour le moment... Anita "résiste" à tout et à tous), l'évocation de l'atmosphère ou de lieux particuliers -on est, encore une fois !, en Louisiane... chaleur, chaleur...- parviennent à créer une ambiance tout à fait captivante.

L'héroïne est attachante. Elle est très dynamique, se bat efficacement, mais on la sent aussi fragile et bouleversée par moments (il y a de quoi !) -et elle aime les pingouins en peluche. Son parler et ses réactions sont très réalistes (il me semble qu'il doit y avoir un "et merde !" dans chaque chapitre, mais ça fait du bien et c'est, compte tenu des situations dans lesquelles l'héroïne se trouve, généralement justifié. Elle n'est pas un modèle de perfection et est très objective à son sujet (tout le contraire de Bella dans Twilight, donc). Elle est petite, assez musclée parce qu'elle fait du sport (elle court... pas pour avoir la ligne... pour pouvoir échapper à ceux qui la poursuivent) et passe pour une emmerdeuse de première catégorie car elle dit ce qu'elle pense. Mais elle plaît. Beaucoup. Elle plaît parce qu'elle a une vraie personnalité, qu'elle est forte et courageuse, qu'elle assume tout ce qu'elle fait. C'est un personnage plutôt solitaire (là, y a point commun avec Mlle Swan), même si elle a l'air d'avoir des amies pour lesquelles elle est prête à tout. D'ailleurs, on se demande si elles le méritent vraiment... La plupart du temps, les activités qu'elles partagent semblent affreusement l'ennuyer (soirées, mariage...). Elle a surtout des relations... professionnelles, assez masculines en fait, mais très loyales et vraiment intéressantes. Un de ses coéquipiers, Edward (oh !), un personnage dur mais néanmoins attirant, a beaucoup "d'affection" pour elle, on le sent bien. Mais les intérêts personnels passent avant tout, et chacun suit la route qu'il s'est tracée.

Les vampires sont très impressionnants. Plus ils sont âgés, plus leurs pouvoirs sont immenses et personne ne saurait rien faire contre eux. On retrouve aussi toute la magie de leur nature si particulière, l'illusion de perfection et la manipulation mentale qu'ils sont capables d'exercer. Beaucoup de sensualité, notamment avec le personnage de Jean-Claude (oui, on tique un peu au début -cette manie qu'ont les Américains de coller des prénoms français en "Jean-quelque chose" pour faire soit-disant romantique !- mais on s'y habitue ensuite...) qui est particulièrement fascinant et très proche des vampires d'Anne Rice.

On regrette quelques approximations dans la traduction (pas toujours en français très correct) et de petites incohérences (la pluie est "glacée", et quelques lignes plus tard "chaude" ; le personnage part "à la nuit tombée" mais le soleil n'est pas encore couché et les vampires dorment... bon, ça peut rester des impressions subjectives qui n'ont pas plus d'importance que ça). Mais l'ensemble est vraiment très plaisant, plein de fantaisie, d'imagination et de rebondissements. On ne s'ennuie jamais !

De vrais bons moments de détente en perspective.





06/fev/2010
TRUE BLOOD :

Et pour commencer... voilà un moment que je me disais que je ferais bien une petite présentation d'une série que j'ai découverte, il y assez peu de temps finalement, et beaucoup appréciée. Les amateurs de vampires et autres créatures fantastiques en tous genres la connaissent déjà, sans doute. Il s'agit de True Blood. Rien à voir avec Twilight, pas du tout le même ton, le même univers, le même public... Mais, justement, c'est cela qui est appréciable : la différence.
Les épisodes sont visionnables en streaming à partir de cette adresse qui renvoie ensuite sur Megavideo (vous pouvez les voir gratuitement avec de la patience ou vous abonner, ça vaut le coup).


1° Présentation rapide :


Cette série télévisée est inspirée d'une série de livres (11 en tout) intitulée La Communauté du Sud, écrite par Charlaine Harris depuis 2001. Si vous souhaitez les différents titres et résumés, vous pourrez trouver ça ici, et si vous avez vraiment envie de voir la tête de l'auteur, vous la trouverez .
Personnellement, je n'ai pas lu les livres, je n'ai fait que regarder la série d'HBO qui m'a beaucoup divertie. Un ami a débuté la lecture : il m'a expliqué qu'il remarquait certaines différences en ce qui concerne les personnages (c'est pour cette raison qu'HBO dit que True Blood est seulement "inspirée" de la C. du S.), et que le style était assez simple. Mais il a eu l'air moins emballé que par la série télévisée.
HBO est une chaîne américaine payante (Home Box Office), un peu comme canal+, qui diffuse des séries assez "innovantes" (par exemple : Deadwood, Les Soprano, Les Contes de la crypte, Sex and the City, Six Feet Under, Rome...) On peut leur être reconnaissant de s'éloigner des sentiers battus et du "politiquement correct", jusqu'à en jouer, même, en faisant exprès de choquer ou d'employer tous les moyens de "racolage" évidents (sexe, violence, critique sociale/religieuse/politique) habituellement bannis aux US. C'est le cas dans True Blood, au début du moins, car ensuite l'intrigue prend le dessus, et les spectateurs sont acquis, de toute façon...


2° L'ambiance, l'argument :

Deux jolies affiches qui mettent l'accent sur la sensualité et l'importance du sang dans cette série :


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En effet, toute l'histoire tient en trois gouttes : les vampires existent et ils n'ont plus à se cacher car, désormais, ils peuvent "cohabiter" pacifiquement avec les hommes -et même prétendre aux mêmes droits qu'eux- grâce à l'invention d'un sang synthétique (la boisson True Blood) qui leur permet de ne plus avoir à boire le sang des humains pour survivre. Plus personne ne chasse personne ou ne détruit personne, donc ? Eh bien, ce serait trop simple... Un vampire reste un vampire (c'est l'habituelle question de sa "nature" impossible à maîtriser) et il est excité par la chasse, il préfère une proie qui court, une proie qui a peur, et le vrai goût du sang humain, bien entendu.
De plus, les échanges de sang entre humains et vampires ont des propriétés... étonnantes. Au point que le sang de vampire, le "V", donne lieu à un trafic.

La musique du générique, très importante -"I want to do bad things with you"- tout est dit... (dans une version acoustique que je préfère):



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L'histoire se déroule en Louisiane (comme Entretien avec un Vampire). Beaucoup de chaleur et d'humidité, donc (à croire que les vampires en ont besoin -contrairement à ceux de Twilight...) Sans doute, également, parce que c'est un lieu chargé de magie (le vaudou), d'Histoire et de romantisme (héritage français... eh oui !...).


3° Les personnages :


Ils sont tous très différents.
L'héroïne, Sookie, est un être "à part" (elle est télépathe, et ce don lui gâche la vie ; seul le vampire Bill reste "silencieux" pour elle, ce qui la repose -une similitude évidente avec Twilight ici)... même si, peu à peu, on se rend compte qu'ils le sont tous ! Elle est assez attachante, malgré un côté "nunuche" de plus en plus prononcé (au fur et à mesure, elle a commencé à m'énerver franchement). Heureusement qu'il n'y a pas qu'elle !
Son frère est un idiot-obsédé par les filles, séduisant, très drôle en fait, qui évolue assez positivement au fil des épisodes. On lui doit quelques scènes d'anthologie à la Rambo, hilarantes.
Les vampires ont des personnalités diverses. Bill, l'amoureux de Sookie, apparaît d'abord comme un peu parodique (il s'appelle Bill, déjà ! et il s'habille... très très mal...) Il est démodé, sous toutes les coutures, et c'est ce qui plaît -entre autres choses- à Sookie. Il essaie d'être "gentil", de ne pas attaquer les humains et de boire son True Blood, mais il reste un vampire : il préfère boire le sang de Sookie, se montre très possessif et ne supporte pas qu'on lui manque de respect.
On trouve de vrais-méchants vampires, cruels et sadiques, mais également d'autres plus ambigus, comme Eric, le plus intéressant à mon avis. Il gère un club de vampires (comme Jean-Claude dans Anita Blake !) qui s'appelle le Fangtasia (humour : traduction... voyons... le Crocmignon ?), et acquiert, au fur et à mesure, beaucoup de profondeur. C'est le vrai-faux méchant qu'on adore détester.

Métamorphes, sorcières, loups garous, fées... l'univers de True Blood est peuplé de nombreuses créatures fantastiques. L'un d'entre eux, Sam, le patron de Sookie, est aussi un personnage très attachant. Il semble avoir toutes les qualités mais... Sookie lui préfère le vampire (pourquoi est-ce toujours comme ça ?...).
Parmi les êtres humains (il ne faut pas trop s'attacher à eux, au départ, parce qu'ils meurent vite...), ma préférence va à Lafayette qui assume et revendique ses origines et ses goûts (Black & homo). Il sait se montrer drôle et détaché, possède une forte personnalité. Il est un choix d'HBO -sans doute intéressé- car il demeure à travers les épisodes alors qu'il est rapidement tué dans les romans.

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En définitive, les personnages évoluent beaucoup. On peut les apprécier à certains moments (comme l'amie de Sookie, Tara -une création de la série TV elle aussi-, qui a une personnalité contrariée et émouvante au début) et les détester à d'autres. Cela peut être un peu déstabilisant mais c'est aussi une manière de comprendre que rien, dans cette histoire, n'est vraiment sérieux.

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4° L'humour :

Un peu difficile à saisir de prime abord, peut-être... Il faut dire qu'il est assez diversifié. Parodique, farcesque, cynique, critique, burlesque, auto-parodique, absurde, etc... On navigue entre plusieurs degrés (du 0 absolu, lourd-dingue, au 5e degré qu'on n'est pas sûr d'avoir vraiment capté) et l'on ne sait pas toujours si on rit vraiment pour quelque chose qui est bien drôle, au fond...

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"Les vrais amis ne laissent pas leurs amis boire leurs amis"

On apprécie True Blood davantage au fur et à mesure. Les premiers épisodes donnent l'impression d'être un peu vulgaires ou violents gratuitement, puis, peu à peu, on comprend. On découvre le fonctionnement de cet univers, ses mécanismes, ses beautés, son ironie.
Et, surtout, on comprend qu'il ne faut pas perdre de vue que tout cela n'est pas sérieux (je me répète), et c'est ce qui fait du bien, justement. Les personnages sont volages, illusoires, ils nous trompent et se trompent eux-mêmes. On ne peut pas leur faire confiance. C'est bien pour cette raison qu'on peut s'amuser de tout ce qui leur arrive, même quand c'est une tragédie.
Cette série est donc tout à fait divertissante (à condition de ne pas en attendre davantage : pas de morale, de grands sentiments, de réflexion philosophique profonde, etc..., mais un regard réaliste et grinçant, et des rebondissements distrayants).
Et c'est déjà beaucoup !


5° Les acteurs :

De belles performances.
Sookie est très naturelle. L'actrice, Anna Paquin, avait précédemment interprété le personnage de Malicia dans les X-men. Elle n'est pas une beauté parfaite, ce qui est reposant, et son charme vient d'une multitude de petits détails touchants.
Le frère de Sookie (Ryan Kwanten) est particulièrement incroyable. Plus vrai que nature. Une interprétation très "physique" (un physique naturel, somme toute, pas de body building le concernant), mais également très réussie lorsqu'il s'agit de rendre la bêtise/ la naïveté ? du personnage. Vraiment drôle.
Lafayette (Nelsan Ellis) est merveilleux. Qui d'autre que lui peut porter un foulard sur la tête, de l'ombre à paupières et du mascara, des colliers et des boucles d'oreilles (eh oui, tout ça !) et avoir toujours l'air... sexy ?

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L'acteur qui joue Sam Merlotte, Sam Trammell, est vraiment touchant. Il a un air de "toutou" gentil, parfait pour le rôle. On a immédiatement envie de l'adopter.

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Le personnage d'Eric est interprété de manière très intéressante par l'acteur scandinave Alexander Skarsgard, dont le physique un peu fade et froid au départ, malgré sa taille gigantesque, se réchauffe peu à peu. Je dois avouer qu'il m'est apparu comme la révélation de la série. Eric est le personnage que je préfère (pour le moment !) et l'acteur qui joue son rôle parvient bien à rendre toute son ambiguïté.

Une de ses meilleures répliques :
Eric : "Je ne fais que suivre les ordres de Godric en te faisant sortir d'ici."
Sookie : "C'est ton créateur, n'est-ce pas ?"
E : "N'utilise pas des mots que tu ne comprends pas."
S : "Tu as beaucoup d'amour pour lui..."
E : "N'utilise pas des mots que je ne comprends pas."



On apprécie beaucoup également le chef de police, le militaire traumatisé, la jeune vampire rousse insupportable (Jessica) et son grand dadet d'amoureux trop gentil.



Au fil des épisodes, on remarque aussi un certain sens -plutôt un sens certain- de l'esthétique. Quelques scènes sont vraiment belles (les visages des vampires en pleurs dans une aube bleue) et le travail sur le choix des couleurs vives et harmonieuses très réussi (les personnages féminins). De superbes robes (1920) ou de soirée, des bijoux originaux... raviront les amateurs/-trices !
On trouve même une collection de vrais bijoux (chers) inspirée par la série -de bien jolies choses, cependant, comme l'idée des bagues "doubles" qui attachent deux doigts ensemble pour symboliser le "lien du sang", ou encore des colliers très chics avec pendentifs en rubis véritables.




Dans l'ensemble, j'ai passé de très bons moments en regardant les deux premières saisons. L'évolution des personnages et ce que l'on découvre à leur sujet tient en haleine. La troisième doit arriver en juin... Vite, vite !

Une promo de la saison 2 :





Pour finir, voici quelques créations personnelles humoristiques -appréciables quand on connaît la série- que j'augmenterai sans doute peu à peu (cette première bouchée est exclusivement consacrée à Eric, ne me demandez pas pourquoi... =^.^'=) :

"Vrai lion. Et, vous voyez, l'agneau... c'est vous."


"Les vampires. Avant de se changer en corps morts et froids de retour de l'enfer, ils étaient juste... sacrément chauds !"


"Les vrais salopards. Assoiffés de sang, voleurs de petites-amies, pervers et violents... mais pourquoi sont-ils toujours teeeeeellement sexy ?"


"Eric Northman. On l'aime dès la première morsure."


"Des paroles vraies. Eric à Godric : tu m'as appris que le bien et le mal n'existaient pas. Qu'il fallait survivre... ou mourir."


"J'aime mon homme : grand, sombre et immor(te)/(a)l ! Aimer les mauvais garçons n'est pas un crime".


"De la vraie nourriture. A ma gauche, le type ascète non-violent et dépressif vêtu d'une tunique indienne blanche et de sandales. A ma droite, le salaud au coeur d'acier, violent et sanguinaire, qui porte un jean et un t-shirt noirs de luxe. Ok, j'ai bien compris. Mais qui est la petite fraise Tagada à l'arrière plan ?"


"Eric Northman. Vous voyez : il est doux, sensible, tendre, délicat, gentil, attentionné, affectueux, respectueux, adorable, prévenant... ça ne peut pas être VRAI !!! Réveillez-vous !"


"Eric Northman. "Rien que pour Sookie", hein ?... 'alope."


"Vous essayez de sourire ? Vous vous y prenez mal."


"Juste pour... vous. (Mettez votre photo ici) Vraiment, Sookie ne le mérite pas... quelle plouc !"


"Eric Northman. Peut pleurer ? !... Du sang, ok... Qui pourrait être le vôtre. Mais qui s'en préoccupe ? Il est magnifique !"


"Eric Northman. Veut faire de vilaines choses avec vous."


Petit message

J'ai remarqué que, malheureusement, Deezer perdait parfois certains morceaux, mais je ne peux pas savoir lesquels... Alors n'hésitez pas à me laisser un petit message lorsque, au cours de votre lecture, vous rencontrez un lien mort dans mes players. Je ferai en sorte de le remplacer. Merci !