A propos des chapitres 1-2-3-4 : inspiration

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Edward accepts to turn Bella into a vampire. He drinks her blood and makes love to her. Her shield raises and they get into each others thoughts. Then Edward bites her and she transforms. She understands Kaly feels her pain and has mixed visions of her memories. She sees Jacob and Kaly, suffers alot during hours. When she wakes, she discovers a new world. She feels attraction for blood and has many new sensations. Edward takes her into woods for she needs to drink. She struggles her desire to attack humans and finds a place in Vincennes wood, a farm, where sheeps are parked. So she captures an ewe, and, for the very first time, drinks blood as a vampire.


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Ecrire une scène d'amour est toujours un moment délicat. Je n'ai jamais eu l'intention de faire de ma fiction quelque chose de vraiment différent de ce que S. Meyer avait pu choisir d'écrire, même s'il m'avait semblé qu'elle avait accordé trop peu de place à la sensualité de ses personnages. Pour autant, il me semblait impossible de me montrer vraiment réaliste ou crue à ce sujet. Sans trop en dire, il est cependant possible de suggérer, et le ressenti des personnages, ce qu'ils expriment par leurs gestes ou leurs mots (les pensées de Bella), en disent suffisamment, à mon avis. J'ai voulu faire de cette scène un moment doux et délicat -dans lequel on ressent toutefois le danger, le caractère anormal de ce qui se passe-, comme j'avais également tenté de le faire dans la scène avec Jacob, dans mon premier "livre". J'espère que ce que j'ai écrit aura la capacité de toucher les lecteurs...
La relation physique de Bella humaine avec Edward m'est apparue incontournable, car elle le moment le plus merveilleux que peut vivre chacun des deux personnages... mais son issue ne pouvait qu'en être fatale. C'est cela, seulement, qui pouvait, pour moi, justifier le plaisir de cet instant. Et le fait qu'il ait tant fallu attendre, reculer, renoncer, avant d'y parvenir. Il devait trouver sa justification et son sens. Il est à la fois le terme et le commencement de quelque chose.
Comme précédemment, j'ai été très inspirée par certaines musiques. La chanson de Jeff Buckley qui se trouve au début de ces chapitres m'émeut tout particulièrement (et il faut croire qu'il y a bien un lien entre cette scène et celle avec Jacob... au moins celui de cette voix sublime de sensibilité), elle est à la fois tendre, grave et pourtant progressivement positive. Puis Sweet Love, de Ghinzu, était parfaite, pour ce qu'elle dit et donne à ressentir.


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Le moment où Edward mord Bella est capital. J'ai longtemps réfléchi à la manière dont il pouvait être envisagé. La morsure est l'expression du plaisir d'Edward, de sa nature de vampire. Chez S. Meyer, j'avais beaucoup regretté que ce moment soit évité, comme s'il était mauvais (et il l'est ! mais c'est justement cela qui est intéressant) et qu'il fallait l'épargner à ses personnages trop purs et trop parfaits. Dans la saga, Edward ne mord pas Bella, il lui injecte une dose massive de son venin directement dans le coeur alors qu'elle est en train de mourir. Pourquoi ce geste médicalisé ? Ne pouvait-il tout simplement pas être un geste d'amour, physique et violent, dans lequel désespoir et espoir, vie et mort se mêlent ? C'est ce que j'ai choisi d'écrire.
Je ne voulais pas refuser à Edward ce plaisir, son personnage le méritait. Il lui donne davantage de noirceur, certes, mais également plus de profondeur. Il exprime ses contradictions, et la beauté tragique de sa nature. Je ne pouvais vraiment pas envisager autre chose !

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Longtemps avant d'imaginer la transformation de Bella, j'avais en tête le morceau de Bjork. Une musique si puissante... des paroles évidentes : "I'm a fountain of blood In the shape of a girl You're the bird on the brim Hypnotised by the Whirl... Drink me, make me feel real Wet your beak in the stream Game we're playing is life Love is a two way dream... I'm a path of cinders Burning under your feet You're the one who walks me I'm your one way street... I'm a whisper in water Secret for you to hear... I'm a tree that grows hearts One for each that you take You're the intruders hand I'm the branch that you break...".
Je n'avais pas compris à quoi servait, dans la saga, cette tentative (ratée) d'apaiser sa douleur par de la morphine. De plus, durant sa transformation, Bella entendait tout des conversations autour d'elle (les commentaires d'Alice, de Carlisle, etc...), ce qui était assez "décalé", me semblait-il. Mais j'ai cependant fait un parallèle : Bella étant ici déjà "différente" -puisqu'un peu de sang de vampire (celui de Kaly) coule en elle- elle réagit donc de manière spéciale au venin, sans pour autant que tout lui soit épargné. Puisqu'il s'agit d'un moment de douleur, j'ai voulu suivre le cheminement d'un esprit face à ce supplice. Il m'est apparu que, pour survivre à la souffrance, l'on cherche la fuite, l'évasion, dans les souvenirs, les images... et c'est ce que fait mon personnage.

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Durant sa métamorphose, Bella voit Jacob. Depuis sa mort, il ne l'a pas quittée, même si elle n'a pas conscience de sa présence constante auprès d'elle. Ici, quelque chose se produit, car elle a fait son ultime choix. Elle a renoncé à tout, à elle-même, pour pouvoir sauver la vie (celle de ses enfants, celle d'Edward) et l'amour. C'est un instant décisif, celui du sacrifice, dans lequel Jacob a sa place car il l'a vécu lui-même et c'est ce qui l'a lié à Bella. Ce moment est une fin, mais c'est aussi un début.



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Longtemps, il m'a semblé que lorsque Bella serait devenue vampire, l'histoire serait presque/totalement achevée. C'était aussi ce qui m'était apparu à la lecture de la saga. En effet, quel intérêt y a-t-il ensuite ? La voilà éternelle -et pour toujours avec Edward-, sublimement belle, parfaite, elle se maîtrise totalement, a un super-pouvoir qui la rend invulnérable et protège tout son entourage, etc... que peut-on espérer de plus ? Les choses deviennent particulièrement fades...
Pour autant, elle devait devenir vampire. Il aurait été possible (et c'est une idée pour une autre fiction...) de choisir de la faire rester humaine : Edward aurait pu se sacrifier pour elle -dans le genre "Le vampire qui m'aimait"...- et elle aurait pu vivre avec Jacob, pourquoi pas ?... Cependant, à quoi bon ce pouvoir si spécial qu'elle possède, alors, et qui semble ne pouvoir se révéler qu'à partir du moment où elle sera transformée ? A quoi bon cette incapacité qu'Edward a de lire ses pensées, si ce n'est parce qu'ils sont vraiment faits l'un pour l'autre ? C'est finalement la conclusion à laquelle j'en suis arrivée et qui a dicté mes choix.
J'ai donc voulu transformer encore un peu cette "suite". Rendre Bella moins parfaite, exprimer davantage de ce que pourrait être le ressenti vampirique, et apporter -malgré certaines ressemblances- d'autres rebondissements...

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Concernant la "vision" vampirique exprimée par Bella, lorsqu'elle se met à bouger plus vite que ce que l'oeil humain peut percevoir, voici deux films très intéressants qui permettent de donner une idée du phénomène (vous pourrez vous-mêmes imaginer les effets spéciaux !) Il s'agit de l'effet vidéo qu'on appelle le "time slice" ou "bullet time" (comme dans Matrix, mais lorsqu'il n'y a pas de "bullet", c'est le "time slice" !) Cette manière de voir les choses me fascine... Elle donne vraiment l'impression de ne plus être réellement humain.
J'espère que vous apprécierez !

Capital Radio from Time-Slice® Films on Vimeo.

EMI World Without Music from Time-Slice® Films on Vimeo.

Plus de vidéos sur ce site



Enfin, voilà que Bella-l'agneau est devenue elle-même le "grand méchant loup" (et je suis ravie d'avoir trouvé cette image pour illustrer mon chapitre !)... La voilà vampire, et elle va devoir apprendre à dominer sa nature. Ce n'est pas par hasard que j'ai choisi de lui faire boire le sang d'une brebis. C'est l'animal traditionnel des sacrifices. Il représente sa propre image aussi. Comme un dernier miroir.

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