Pour le simple plaisir (de se sentir à nouveau comme un enfant),
par paresse,
ou tout simplement souci d'économie,
voici une découverte qui ne peut manquer de réjouir les amateurs de belles histoires :
Cet excellentissime site permet de télécharger et d'écouter à loisir la lecture impeccable de livres libres de droits d'auteur (et ils sont pléthore ! Jugez plutôt : catalogue), aussi bien en français que dans de nombreuses autres langues. Un vrai bonheur.
En plus, le fichier "marque la page" : il reprendra là où vous êtes arrêté !
On peut jeter un coup d'oeil à une liste (incomplète, il s'agit de ceux qui disposent d'une "jaquette-illustration") des titres français proposés sur cette page. La liste complète est ici.
Par exemple, on trouvera ci-dessous une petite sélection personnelle, avec le lien de téléchargement direct sur certains titres (quand ils sont en une seule partie, sinon voir à partir du catalogue qui propose aussi une présentation de chaque oeuvre) :
ainsi que les Nouveaux contes de fées pour les petits enfants de la Comtesse de Ségur... et bien d'autres !
Ainsi, j'ai récemment pu écouter avec un plaisir immense (4 heures !) le roman merveilleux racontant l'histoire de La Belle et la Bête, par Gabrielle Suzanne de Villeneuve (1740), version que Jacobinette avait mentionnée dans un article de son blog. Plus qu'un conte sublime, une Révélation ! (c'est le cas de le dire... mais j'en reparlerai plus en détails très prochainement ! ^^).
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En attendant, pour aiguiser vos crocs et vous mettre en appétit (c'est mordant, c'est corrosif !) voilà pour finir un très court texte, extrait des Contes Cruels de Villiers de Lisle-Adam (NB : sans merveilleux inside), qui figure dans la liste des oeuvres écoutables en livres audio chez LibriVox :À Monsieur Léon Dierx.
"Bonnes gens, vous qui passez,
Priez pour les trépassés".
Inscription au bord d'un grand chemin.
Priez pour les trépassés".
Inscription au bord d'un grand chemin.
Ô belles soirées! Devant les étincelants cafés des boulevards, sur les terrasses des glaciers en renom, que de femmes en toilettes voyantes, que d'élégants "flâneurs" se prélassent!
Voici les petites vendeuses de fleurs qui circulent avec leurs corbeilles.
Les belles désœuvrées acceptent ces fleurs qui passent, toutes cueillies, mystérieuses...
- Mystérieuses?
- Oui, s'il en fut!
Il existe, sachez-le, souriantes liseuses, il existe, à Paris même, certaine agence sombre qui s'entend avec plusieurs conducteurs d'enterrement luxueux, avec des fossoyeurs même, à cette fin de desservir les défunts du matin en ne laissant pas inutilement s'étioler, sur les sépultures fraîches, tous ces splendides bouquets, toutes ces couronnes, toutes ces roses, dont, par centaines, la piété filiale ou conjugale surcharge quotidiennement les catafalques.
Ces fleurs sont presque toujours oubliées après les ténébreuses cérémonies. L'on n'y songe plus; l'on est pressé de s'en revenir; - cela se conçoit!...
C'est alors que nos aimables croquemorts s'en donnent à cœur-joie. Ils n'oublient pas les fleurs, ces messieurs! Ils ne sont pas dans les nuages. Ils sont gens pratiques. Ils les enlèvent par brassées, en silence. Les jeter à la hâte par-dessus le mur, dans un tombereau propice, est pour eux l'affaire d'un instant.
Deux ou trois des plus égrillards et des plus dégourdis transportent la précieuse cargaison chez des fleuristes amies qui, grâce à leurs doigts de fées, sertissent de mille façons, en maints bouquets de corsage et de main, en roses isolées, même, ces mélancoliques dépouilles.
Les petites marchandes du soir alors arrivent, nanties chacune de sa corbeille. Elles circulent, disons-nous, aux premières lueurs des réverbères, sur les boulevards, devant les terrasses brillantes et dans les mille endroits de plaisir.
Et les jeunes ennuyés, jaloux de se bien faire venir des élégantes pour lesquelles ils conçoivent quelque inclination, achètent ces fleurs à des prix élevés et les offrent à ces dames.
Celles-ci, toutes blanches de fard, les acceptent avec un sourire indifférent et les gardent à la main, - ou les placent au joint de leur corsage.
Et les reflets du gaz rendent les visages blafards.
En sorte que ces créatures-spectres, ainsi parées des fleurs de la Mort, portent, sans le savoir, l'emblème de l'amour qu'elles donnent et de celui qu'elles reçoivent.
Étant dans ma période conte en ce moment (je suis passée à Andersen là), tu ne pouvais pas me faire plus plaisir ! Je vais de ce pas télécharger quelques histoires. Ça me rappellera mon enfance, quand j'écoutais mes livre-audio. Je me souviens entre autre de "La belle au bois dormant", j'en étais folle !
RépondreSupprimerENCORE MERCI POUR CETTE DÉCOUVERTE !!!
Oui, moi aussi j'ai retrouvé cette sensation merveilleuse d'écouter la lecture d'une histoire. Et ça m'a rappelé, comme toi, mes livres audio d'enfant que j'adorais et qui me permettaient de plonger doucement dans un sommeil enchanté. Je les connaissait par coeur. Mon préféré était Merlin l'Enchanteur. ^^
RépondreSupprimerQuelle jolie idée ! ne serait-ce que pour écouter ces magnifiques versions en famille : cela change un peu de l'histoire du soir.
RépondreSupprimerMerci :D