Au cours de mes recherches concernant l'histoire de La Belle et la Bête, j'ai pu croiser nombre d'illustrations et de créations plus splendides les unes que les autres. Et pas seulement concernant ce conte.
Elles méritent donc bien que je les transmette à mon tour, dans un article spécialement dédié (mais qui ne peut, malheureusement, en présenter qu'une infime partie !). De quoi rêver encore, bien au chaud, en ces mois d'hiver...
Je débute avec les dessins illustrant le conte qui m'ont le plus touchée. Ils sont magiques, poétiques, raffinés, tendres, délicats... Un pur bonheur, par Angela Barrett.
La Belle et ses oiseaux... imprimés sur le tissu de sa robe !... et la forme du buisson rappelle la silhouette de la Bête. Une jolie idée.
L'arrivée du père au palais enchanté.
Une esthétique fin XIXe et une Bête indéfinissable mais menaçante. Des roses superbes.
La cage dorée de la Belle.
Le face-à-face nocturne.
Les jardins.
La Belle retrouve la Bête à l'agonie.
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A travers les multiples illustrations faites au fil du temps, il est aussi amusant de découvrir les différentes "gueules" qui ont été données à la Bête :
Le sanglier, pour Walter Crane (remarquez les bottes spéciales !).
La trompe d'éléphant -fidèle au conte !- pour Henry Justice Ford.
Une superbe version trouvée sur un site, plus manga, de Kirsi Salonen :
Celle d'Eleanor Vere boyle (la seule Bête avec des crocs rappelant le...
(ornements trouvés dans une édition de 1765 du livre de Mme de Villeneuve, consultable ici et là. Merci à LibriVox pour le lien vers le Google e-texte.)
Les illustrations qui suivent ne concernent plus La Belle et la Bête en particulier (sauf la première) mais, plus largement, l'univers féerique des contes.
Edmond Dulac, un magicien de l'illustration bien connu (et Toulousain !) :
La Belle et les oiseaux (un des éléments les plus fantaisistes du conte : ils servent de porte-paroles aux autres animaux-serviteurs).
Une jeune femme dans des jardins fleuris, de nuit. Heure et lieu propices à toutes les féeries.
La découverte d'un mystère...
Une magnifique allégorie de la nuit.
Un esprit de la neige. Cette ambiance me renvoie instantanément à Godric's Hollow (Harry Potter et les reliques de la mort), un de mes passages préférés de la saga.
Au-dessus des nuages...
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Anne-Julie Aubry (découverte grâce à un swap de Mypianocanta. Merci !) paraît être une jeune femme particulièrement sensible et touchante. Illustratrice contemporaine, son univers est qualifié de "gothique romantique". Ses productions sont en vente sur Etsy... et sa playlist est géniale !
Des jeunes femmes aux oiseaux...
Un loup, une clef, un flamant rose... toujours entre neige et étoiles...
Des roses rouges pour la reine de coeur, et une ombre chinoise merveilleuse.
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Les personnages de contes inspirent aussi régulièrement la photographie.
Dakota Fanning par Karl Lagerfeld:
En "Belle au Bois Dormant",
en Rapunzel,
et en Petit Chaperon Rouge.
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Annie Leibovitz, incontournable, bien entendu :
Scarlett Johansson en Cendrillon,
Olivia Wilde ("N°13" dans Dr House) en méchante reine et Alec Baldwin en miroir magique,
Zac Efron et Vanessa Hudgens pour incarner la scène du baiser de La Belle au Bois Dormant,
et Rachel Weisz, parfaite en Blanche Neige.
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Oups, désolée, ça m'a échappé... (mais c'était dans le thème ^^)
Et, puisque Noël approche, voilà quelques merveilles à porter sur soi, créées pour notre plus grand plaisir par Persephone ("Pretty things for weird women") et en vente sur l'inégalable Etsy.
Amour et Psyché, l'histoire originelle :
La fée (conteuse) et sa grenouille :
La Petit Chaperon Rouge :
Quelques Petite Sirène
Une étonnante version de Blanche Neige dans laquelle la méchante reine triomphe et obtient le coeur de la princesse :
Alice au Pays des Merveilles :
Bonus :
La clef des songes, dans un style plus steampunk,
la fiancée du vampire,
le Sommeil et les Rêves,
Tristan et Iseult,
et je ne peux m'empêcher d'ajouter ces deux versions (rose et bleue) de Marie-Antoinette ainsi que cette incroyable parure Tudors ! :
(cliquer pour agrandir)
Enfin, comment ne pas conclure encore par quelques bandes-annonces ? Que ce soit sur le petit ou le grand écran, les contes ne cessent d'êtres revisités, réinterprétés, détournés... pour notre plus grand bonheur !
Blanche Neige et le Chasseur/Snow White and the Huntsman (en VO) :
et dans une version plus drôle... Mirror, Mirror (VO aussi) :
Pour les amateurs, la nouvelle série Once upon a time, actuellement en cours de diffusion, mêle l'univers de contes et la réalité contemporaine avec beaucoup de fraîcheur et d'inventivité. Et on a notamment le grand plaisir d'y retrouver Robert Carlyle, captivant, en Rumpelstiltskin (Outroupistache/Tracassin...) ! La bande-annonce à voir : ICI.
Un ajout de dernière minute (et toujours dans la perspective "Noël approche" ^^) ! L'auteur de Manga Kaori Yuki a, elle aussi, revisité (de manière à la fois drôle, macabre, et un peu perverse...) l'univers des contes, au travers des 4 tomes de la série Ludwig Revolution :
Synopsis : Il était une fois un prince se prénommant Ludwig. Par sa beauté et son esprit tout le monde s’accordait à le considérer comme le meilleur parti qui soit. Tout charmant qu’il fût, Ludwig se cherchait donc une fiancée à la hauteur de son parti. Ainsi, sur les conseils de son père, il partit en voyage à la recherche d’une princesse tout aussi charmante que lui...
Voilà un point de départ en contre-pied qui laisse envisager bien des choses...
Mon dieuuuuuu, mais cette musique d'intro est tout simplement fabuleuse !!! J'en ai eu les larmes aux yeux. Chose qui m'arrive rarement, voire jamais, en écoutant une musique... Je suis littéralement tombée amoureuse de cet air !!!
RépondreSupprimerQuant aux premières illustrations de "La Belle et La Bête". Elles sont sublimes ! Et le coup de la cage dorée, c'est exactement ce que je t'expliquais dans mes commentaires. Quand je vois de pareils dessins, je me dis qu'il est dommage (pour ne pas dire malheureux) que la majorité des gens s'obstinent à penser que tout cela n'est que pour les enfants...
C'est fou, mais depuis quelques temps je me suis mise à étudier plus en profondeur les contes que l'on dit pour enfants. J'ai toujours aimé ça, mais cette fois ci, j'essaye de lire les histoires originales, et de les analyser. Et je me rends compte qu'elles sont de vraies leçons de vie. Finalement, si l'on enlève le coté magique, elles sont souvent des métaphore de nos propres choix. Je trouve ça fascinant !
Je fini avec les bijoux. Gros coup de cœur pour le collier sirène !!! Je vais le rajouter sur ma liste au père noël ^^
J'oubliais les deux bandes annonces. Je pense honnêtement que j'irai voir les deux films en question. Mais j'ai une nette préférence pour le deuxième. Je suis un peu "traditionaliste" et ça m'embête le coté sombre du premier. Si je ne connaissais pas le titre j'aurais plus l'impression d'avoir affaire à Jeanne D'arc qu'à Blanche-Neige. Je ne suis pas contre le fait de prendre quelques libertés, mais dans cette bande annonce on oublierait presque qu'il s'agit là d'un conté de fée...
RépondreSupprimerAh, Jacobinette ! Je suis vraiment ravie que cette musique te plaise !!! Elle est belle, n'est-ce pas ? Le plus surprenant est que l'air au tout début rappelle un peu certains morceaux soul du début des 60s ! J'ai beaucoup réfléchi avant de me décider (cet article était prêt depuis plusieurs jours, mais je voulais trouver LA musique adéquate) : il me fallait un air à la fois romantique et féerique, sans être trop mielleux, classique et raffiné... alors j'ai repensé aux Noëls de mon enfance, et au ballet de Casse-Noisette qui était régulièrement diffusé à cette période, à mon père qui me racontait l'histoire pour que je comprenne de quoi il s'agissait... D'ailleurs, je t'invite à tenter de visionner une version de ce ballet durant les fêtes : c'est magique ! Le conte est d'Hoffmann, la musique de Tchaïkovski.
RépondreSupprimerPour te donner un aperçu, voici quelques versions :
1) Une version "blanche", assez chargée au niveau des décors mais très féerique, avec une chorégraphie (que j'adore) de Marius Petipa : LIEN 1
2) Une version "noire", de Béjart, même chorégraphie : LIEN 2
3) Une version "russe" de Noureïev : LIEN 3
4) Le trailer d'un film -avec Elle Fanning !-, parfait pour Noël aussi : LIEN 4
; ))
Pour ce qui est des films, j'avoue avoir une préférence pour l'ambiance du premier (le fantastique -le miroir est fabuleux !-, la méchante reine-sorcière qui fait vraiment peur, etc.) mais je ne vois pas pourquoi Blanche Neige devient une guerrière. Ce n'était pas du tout nécessaire. Elle aurait pu se contenter aussi bien d'être jolie et gentille, ce qui aurait fait un bon contraste, comme il faut. A mon avis, c'est un contre-sens. Et puis, y a-t-il un prince ou bien le chasseur tombe-t-il amoureux d'elle ? Jusqu'à quel point ont-ils modifié l'histoire ? C'est dommage.
RépondreSupprimerLe second est à la fois joli et drôle. Le ton humoristique est un détournement qui ne correspond pas non plus au conte (mais pourquoi ce refus constant de faire des adaptations fidèles ???), mais il a l'air plutôt réussi. Julia Roberts est hilarante.
Je dois dire que j'ai pensé à toi en écrivant l'expression de "cage dorée". Tes commentaires m'ont influencée (et l'image m'a aussi rappelé "l'oiseau de Paradis" dans sa cage, avec Vanessa, pour la pub de Coco de Chanel) ! Mais la "cage" dessinée est aussi une protection contre le danger... et je continue à penser que si elle est "prisonnière volontaire", Belle n'en garde pas moins une certaine liberté (voir l'illustration des jardins). En fait, sa prison, c'est surtout la solitude... Je crois que le conte montre aussi que la Belle apprend à aimer sa captivité, des liens se créent qui ne sont pas seulement subis, et la Bête -qui pensait ne pouvoir avoir de compagnie que par la force- apprend pour sa part à lui "rendre sa liberté" (quand il la laisse retourner dans sa famille), ce qui manque de le tuer. Cependant, leur bonheur est là, justement : elle revient d'elle-même, parce qu'elle tient à lui (elle ne veut pas sa mort). C'est une leçon morale à l'attention des hommes, me semble-t-il : l'amour doit venir librement, il ne s'impose pas. Et peut-être aussi à l'attention des femmes : on peut trouver le bonheur en renonçant à sa liberté totale et en acceptant d'appartenir à quelqu'un d'autre... Est-ce que ce ne serait pas tout simplement une métaphore du mariage, tout ça ??? ^^
RépondreSupprimerBizarrement ton dernier commentaire me fait surtout penser au syndrome de Stockholm...
RépondreSupprimerMDR !!! On est d'accord, c'est certainement une référence au mariage ! ^^
RépondreSupprimerQue c'est beau ! je n'ai même plus de mots j'ai juste envie de remettre la musique et de me repasser ces images encore et encore et encore.
RépondreSupprimerJuste pour info, la version Marius Petipa est la version originale du ballet. Ça fait longtemps que je n'ai pas regardé Casse-Noisette. Sais-tu qu'il en existe une étonnante reprise jazz ? très sympathique aussi à écouter même si cela sonne beaucoup moins romantique.
et je repasserai pour te faire un topo image par image ;)
J'ai vraiment adoré élaborer cet article... et j'avais espoir qu'il apporterait un peu de douceur à ceux qui le liraient !
RépondreSupprimerJe ne connais pas la reprise "jazz" de Casse-Noisette et, si tu as les références, je suis intéressée. J'ai juste vu la version "modernisée" de Béjart, mais il avait cependant tenu à garder la chorégraphie "classique" de M. Petipa pour le Pas de deux de la fée et du prince.
J'attends avec impatience tes commentaires plus détaillés concernant les illustrations... ! ^^
Je vais essayer de te trouver un référence écoutable : il faut juste que je retrouve qui a fait les arrangements :D
RépondreSupprimerGreat blog you have here
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